Akira Kosemura - In Moonlight EP
Sortie le : 29 mars 2019
Akira Kosemura convoque la grâce. Et cela devient une telle habitude qu’il devient difficile de se renouveler pour décrire les émotions suscitées. Lorsque les années permettront un plus grand recul sur son oeuvre, sans doute s’agira-t-il de considérer que cette série d’EPs au piano débutée en 2016 avec Buddhists constitue une période particulièrement dorée dans la vie d’un artiste brillant.
Si le piano a toujours été l’élément central des œuvres du Japonais, les quatre titres qui composent cet EP se présentent, à l’image du Yearbook partagé l’an passé, dans un dénuement presque complet. Certes, le Minerva inaugural voit de somptueuses cordes accompagner l’ensemble, convoquant alors une dimension cinématographique qu’Ólafur Arnalds ne renierait probablement pas, mais la suite de cette sortie se veut plus dépouillée.
S’inspirant de figures féminines, Akira Kosemura construit ensuite deux morceaux complémentaires assumant des influences japonaises qui rappellent celle de Joe Hisaishi. Les doigts du pianiste virevoltent sur le clavier à l’occasion d’un In Moonlight, Op. 1 dégageant une sérénité qui tutoie la grâce absolue et la félicité, avant qu’In Moonlight, Op. 2 n’apparaisse comme un contrepoint plus lourd et obscur, qui tente néanmoins de retrouver une certaine légèreté après un break aux deux tiers du morceau.
Akira Kosemura danse avec son piano comme avec nos émotions. Il assène le coup final - mais pas fatal - avec un Trace mélancolique et optimiste à la fois. Bien malin qui pourrait affirmer de manière assurée si l’artiste penche davantage vers l’allégresse ou la tristesse. La complexité des sentiments humains est en tout cas extrêmement apparente à travers ces quatre compositions qui ne dérouteront pas l’auditeur habitué au son du Japonais. Ce n’est de toute manière pas ce que l’on attend de lui.
L’humain n’est pas si changeant, et décrire les subtilités de son fonctionnement amène nécessairement au fait d’évoluer dans un registre déjà balisé. Pour autant, Akira Kosemura parvient à nouveau - et peut-être plus que jamais - à composer quatre classiques instantanés remplis de micro-détails que les écoutes attentives permettront de déceler. Pour mesurer la grâce à sa juste valeur.

Une nouvelle décennie vient de débuter. Nous aurons bien le temps de revenir sur la précédente mais, dans la mesure du possible, faisons les choses dans l’ordre. Priorité au court terme. L’année musicale ayant été vécue avec un peu moins de passion qu’à l’accoutumée, ce top s’appuie essentiellement sur les compositions de valeurs sûres. Le temps permettra (...)

Et voilà, avec le volume 16 paru en décembre dernier, la sortie de ce 15e volet met un point final à notre projet. 16 parties, 198 morceaux, Twin Peaks ne s’en remettra jamais vraiment, du moins aux oreilles des fidèles - dont vous faites, on l’espère, partie - qui ont suivi cet hommage narratif et sonique du début à la fin. Au bout du compte, il (...)

Akira Kosemura est désormais un habitué de nos colonnes. Fort du chef-d’oeuvre Grassland en 2010, le Japonais est devenu ces dernières années un fidèle collaborateur de notre webzine.


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