Sulfure #2 : Josefina Barreix (Instrumento Óptico) + Swordplay + MC Homeless - Le Vent Se Lève (Paris)

le 5/10/2019

Relance de nos concerts mélangeurs au Vent Se Lève avec l’électronica amniotique de la Björk argentine et l’indie rap explosif des deux MC ricains de nos labels chouchous I Had An Accident, Dora Dorovitch et Fake Four Inc. - plus d’infos ici.

Concert intimiste et grandiose à la fois pour le Sulfure #2 au Vent Se Lève (Paris 19e)

Si vous étiez à la parade de la Nuit Blanche en ce samedi 5 octobre, vous n’en avez pas moins loupé le plus beau show visuel parisien de ce début d’automne (et oui, nous étions pourtant au lancement de la Biennale Némo au Trianon deux jours plus tôt, riche en propositions audiovisuelles épatantes de la part notamment de JB Dunckel de Air, Datanoise et Freeka Tet - live report à suivre si on arrive à trouver le temps).

Pas plus d’une grosse vingtaine de personnes au Vent Se Lève en cette soirée grise et chargée en activités diverses, mais ceux qui avaient répondu présent au second concert post-Sulfure Festival de vos serviteurs (en attendant les jeudi 14 et samedi 30 novembre prochains, à noter dans vos agendas) s’en souviendront, en particulier de la toute première prestation en Europe de la nécromancienne Josefina Barreix et de son groupe/projet audiovisuel Instrumento Óptico.


Une incarnation dont on découvrait pour l’occasion les nouveaux morceaux nettement plus hantés, tribaux et noisy que ceux de son premier EP sorti en 2017, lesquels auront d’ailleurs été de nécessaires et superbes respirations au gré d’un set presque cauchemardé, tout en hallucinations rougeoyantes et mouvantes.


Grimée et affublée d’ongles monstrueux en guise de contrôleur sonore, derrière ou devant le rideau blanc semi-transparent qui donnait encore un relief et des textures supplémentaires aux projections, l’Argentine habitait l’espace du 19e arrondissement de ses gestuelles aux allures de rites obscurs, de sa voix bien sûr, malléable à l’envie, de murmures inquiétants en vocalises opératiques, mais en phagocytait également l’atmosphère de ses rêves étranges et de ses visions fantasmagoriques par vidéo interposée.


Pour les visuels en question, les photos parlent d’elles-mêmes, mais il faillait vraiment le vivre, immergé dans les sombres rêveries électro-ambient aux beats organiques et les projections en mouvement de la petite troupe.


Le concert se terminera sur une douce impro au piano et les susurrements enchanteurs de Josefina assise dans la pénombre au milieu de la salle - mais aussi sur quelques projets dont on vous donnera sûrement des nouvelles du côté de Sulfure et d’IRM.


Bien sûr, on n’oublie pas en ouverture Swordplay et MC Homeless, deux types d’une gentillesse et d’une sympathie à toute épreuve et deux concerts alt-rap assez différents qui auront bien chauffé le public, tantôt acoustique guitare à l’appui ou plus effréné côté Swordplay dans la continuité de son beau Paperwork qui vient de sortir chez Dora Dorovitch :


... puis en roue libre pour Homeless passant des morceaux noise rap du très bon Sex & Death produit par Moodie Black l’an dernier à des instrus plus jazzy, avec un soupçon de punk, des parodies improvisées de tubes classic rock ricains (il moquera aussi Morrissey en passant, bien fait pour lui) ou une reprise de Lil Wayne en mode banger décontracté (les deux MCs nous gratifiant également d’une paire de titres en duo).


On a tellement aimé qu’il y aura peu-être, côté sud-américain de la force, une séance de rattrapage... mais chut ! En attendant, quelques clichés supplémentaires de cette fort belle soirée riche en très belles rencontres côté musiciens et côté public (merci encore à toutes celles et ceux qui étaient de la partie) :










( RabbitInYourHeadlights )

 


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Après quelques mois de relâche, nos concerts Sulfure reprennent avec plusieurs dates cet automne à commencer par ce samedi 5 octobre au Vent Se Lève (la petite salle la plus cosy de Paris, si vous n’aviez pas eu la chance de la visiter à l’occasion de notre festival en mars dernier), un nouveau concert invendable qui défie les curiosités, le cul (...)