Dark Supreme - King For A Day / Dark For A Lifetime EP
1. Metropol
2. We Bury Our Sins, We Wash Them Clean
3. In Between (feat. Anna Zulawski & Univers III)
4. All That She Wants
5. A Patient, Not A Prisoner
Sortie le : 28 février 2023
Échappé du combo post-rock Féroces dont on appréciait tout particulièrement le sampling imagé, Jérôme Josselin officie désormais en tant que Dark Supreme, en solo ou parfois en collaboration (cf. Tercero Oscuro avec Univers III aka Michel Villar de Revok) voire en compagnie d’invités au spoken word ou au chant, livrant régulièrement des morceaux clippés en hommage à quelques-uns de ses cinéastes préférés, de Cronenberg à John Carpenter en passant par Darren Aronofsky ou Dario Argento (autant de vidéos à retrouver sur sa page youtube).
Pas encore de long format pour ce projet somme toute assez neuf mais le nouvel EP qui nous occupe ici, successeur du très bon The Shape Of Dark To Come, s’avère pour le moins alléchant... et surprenant. Si les beats et orchestrations synthétiques du morceau d’ouverture Metropol nous mettent immédiatement en terrain connu avec leur crescendo dramaturgique hérité du grand écran et des accents gothiques que l’on retrouvera en fin de disque avec le sépulcral A Patient, Not A Prisoner au piano anxieux et plombé, We Bury Our Sins, We Wash Them Clean convoque ainsi un chant tourmenté proche du screamo sur fond de darkwave émaillée de choeurs sacrés, tandis qu’In Between, avec l’invitée récurrente Anna Zulawski aux vocalises hallucinées et le sus-nommé Tercero Oscuro en renfort, prend des allures de synth-pop du côté obscur, volontiers dissonante mais paradoxalement très atmosphérique et posée.
Quant à All That She Wants, il s’agit ni plus ni moins que d’une reprise du groupe eurodance Ace of Base - eh oui ! - dont il ne reste évidemment pas grand chose : on imagine volontiers que si le Trent Reznor des années 90 s’était prêté à l’exercice, le résultat aurait pu tomber tout près de ce qu’en fait ici le Bisontin. Au rayon des atomes crochus mais plus proche de nous cette fois, on pourrait également citer Fragile Figures, l’excellent projet de Kai Reznik que l’on avait justement comparé au détour d’une chronique à... Féroces ! De là à dire qu’une bien chouette scène indépendante entre post-rock synthétique et new-wave cinématographique est en train d’émerger sous nos horizons, il n’y a qu’un pas...
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