L’aventure prend fin sur DCALC et après les catacombes, les limbes ou autres vestiges technologiques (sans oublier cette échappée noisy dont on n’a pas assez parlé), le blog du côté obscur nous emmène ailleurs, aux confins du rêve et de l’imaginaire avec 8 titres-fleuves à l’atmosphère étrange et éthérée à télécharger librement via Bandcamp.

8 titres seulement mais pour près de 80 minutes de musique tout de même, accompagnées d’un nouvel artwork sombre et brumeux signé Lou Nugues et du dernier chapitre tout aussi flottant de la nouvelle steampunk d’Alister qui correspond depuis les débuts du projet avec les fascinantes immersions de ces Transmissions From The Heart Of Darkness. Autant dire que l’heure est au vagabondage des sens en compagnie de ces habitués de nos colonnes dont les fourmillements électro-acoustiques, les field recordings oniriques et autres interférences dronesques oscillent entre radiance contemplative (Astral & Shit), reflux méditatifs (Pleq + Lauki) et odyssées feutrées (Methuselah).

Sous l’écume réverbérée de Wastelanders (nettement plus apaisé ici que sur son monolithique et majestueux Cosmic Despair de l’an dernier) ou Julien Demoulin (Silencio) sévissent en toute délicatesse les séismes sous-marins des Portugais Jerome Faria (100421, balise luminescente dans la pénombre des grands fonds) que l’on suit de très près pour son excellent label BRØQN, et Vitor Joaquim (le glitchy et foisonnant More Than Ever) dont on espère toujours voir débarquer prochainement l’ambitieux Geography finalement auto-financé. Quant à Babalith, il signe la bizarrerie de ce dernier volet avec les crescendos subsoniques du malaisant The End Of Life Is The Beginning Of Music avant de laisser place aux 18 minutes de climax inquiétant du bien-nommé Apotheosis, nouvelle pièce maîtresse du fabuleux duo drone-doom Methuselah qui nous en offrira une version remaniée sur son prochain LP Atman attendu dans le courant de l’année.