Le streaming du jour #1771 : Sontag Shogun - ’Patterns For Resonant Space’
L’étrangeté sous forme de patchwork cohérent. Et s’il était parfois inutile de faire de longues phrases pour décrire un disque ? Et si le meilleur moyen, pour ne pas s’étaler et altérer la singularité dudit album, consistait à poser quelques assertions définitives et forcément inexactes ?
Peut-être. Sur Patterns For Resonant Space, Ian Temple, Jeremy Young et Jesse Perlstein distillent dix missives à la fois solaires et brumeuses. Troisième long-format du groupe depuis 2014 - une paire d’EPs avait ouvert le bal en 2012 et l’année suivante - ce disque est remarquable d’inventivité.
Les New-Yorkais alternent en effet des pistes étouffantes et minimalistes inspirées par la musique concrète comme No.16 (Windmill) et des élégies aussi désespérées que désarmantes et touchées par la grâce, rappelant à l’instar de No.4 (Sonar) la majesté de Sigur Rós, particulièrement la période ().
Ajoutons à cela quelques pistes, telle
No.17 (Chopsticks, Motor, Lecture), sur lesquelles le piano binaire n’est pas si éloigné de celui qu’affectionne Trent Reznor pour ses travaux les plus cinématographiques, et le territoire exploré par le trio sur cet opus est balisé.
A la fois nostalgique et tourné vers le futur, Patterns For Resonant Space est une oeuvre tourmentée et spontané. De l’aveu du pianiste Ian Temple, la genèse s’est faite à partir de sons et bruits divers, auxquels il a tenté de greffer quelques parties de piano. Il précise d’ailleurs qu’"aucune partie de piano n’a été écrite avant le jour de l’enregistrement, et j’étais donc capable de réagir de manière très pure en fonction de ce que j’entendais".
Entre néo-classique et ambient ventilée agrémentée de field recordings, Patterns For Resonant Space est donc un disque qui ne cherche qu’à repousser les frontières du périmètre artistique qui semble lui être alloué. Avec brio. Il est très difficile de baliser cette oeuvre pourtant relativement condensée et cohérente.

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