Le streaming du jour #1765 spécial Nouvel An - nos meilleurs voeux de bon son en 10 morceaux 2017

10 rédacteurs, 10 titres balancés à l’instinct, aujourd’hui même, pour clore l’année en faisant on l’espère une poignée d’heureux à l’heure du réveillon et laisser derrière nous - hormis deux ou trois bilans supplémentaires qui se préparent dans les couloirs de la rédaction - cette année 2017 dont il restait encore quelques pépites à dénicher, entre deux tranches de bonheur musical déjà plébiscitées dans nos rubriques de prédilection.

En prime on a même réveillé le Caribou des bois en hibernation depuis quelques années, à lui l’honneur donc et au passage on vous met même un lien vers sa playlist 2017 - the singles selection par caribou_indie qui devrait en ravir plus d’un.


- Caribou :

En haut, tout en haut de mon année 2017, il y a Cherry Glazerr qui n’en finit plus de me mettre en joie. L’énergie débordante de ce Lucid Dreams, les notes criardes, les guitares, la folie, c’est du délire. J’aime ce morceau, qui me secoue, me fait crier, systématiquement, pour de vrai pour de bon.



- Elnorton :

Musicalement, 2017 aura incarné pour moi la lenteur. Pas celle qui est soporifique, évidemment. Celle qui, dans ce monde où l’instantanéité règne chaque jour un petit peu plus, apporte une nuance, voire même une opposition, bienvenue. Nu-gaze, shoegaze, guitares résonantes, drones, ambient vaporeuse, tout ce qui aura permis d’apprécier la lenteur aura été une bouffée d’oxygène. Le Slomo de Slowdive (qui a attendu plus de vingt ans pour sortir un nouvel album, peut-on mieux incarner la lenteur ?) revêt, en plus de son titre, un caractère serein qui contraste avec toute quête d’immédiateté :



- Guismo :

Dur de choisir une chanson sur ce 3e LP de Total Victory tant il y a peu à jeter. C’était déjà le cas sur le précédent National Service, qui nous avait mis une belle claque. On a tendu la joue et il nous ont refait la même : chant habité, basse et batterie qui martèlent, le tout saupoudré d’une ligne mélodique imparable et des paroles qui touchent juste. Total Victory est à présent en hiatus, prions pour que ce soit de courte durée.



- leoluce :

Se réveiller le dernier jour de l’année et devoir résumer cette dernière en un seul titre. On choisit des vieux punks, on choisit un titre instantané, on choisit finalement un album qui l’est tout autant, qui a tourné, tourné et tourne encore. 2017, ce n’était pas simple, 2017, c’est passé très vite et dans le même temps, c’était très long mais on préfère aborder 2018 avec l’envie de dévorer la vie. Merci les vieux punks.



- Lloyd_cf :

2017, c’était pas forcément joli-joli, au niveau actualités, et même, pour certains, niveau musical (nous ne partageons pas cet avis mais l’année n’a pas été la plus riche de la décennie, c’est sûr). Alors quoi de mieux pour mettre cette année de côté et démarrer de frais qu’un myriologue - chant funèbre féminin improvisé, selon le dictionnaire - d’une jeune artiste de Charlottesville, cité devenue tristement célèbre cette année ? Hautement symbolique... "When I rise from the ashes / When I rise from the grave / I will be strong / I will be deathless" :



- nono :

Juste un morceau et un clip délicieusement régressif qui m’a mis la banane à chaque écoute :



- Rabbit :

Parce qu’après 40 chansons il fallait bien un instru pour changer, et que cette ouverture tragique d’un disque où le pionnier japonais du classical ambient confronte le déclin de son existence 3 ans après le diagnostic d’un cancer de la gorge qui semble heureusement l’avoir un peu lâché depuis, en dépit des regrets qu’elle véhicule avec son orgue d’une tristesse à pleurer et les cendres du temps qui s’enfuient au gré des drones voraces de Fennesz, donne surtout envie de vivre jusqu’au bout et d’aimer sans compter pour passer de l’autre côté lorsque l’heure sonnera sans avoir à regarder derrière soi... un peu comme nous avec cette année 2017 finalement.



- Riton :

Five years... Un quinquennat... C’est le nombre d’années écoulées depuis la première démo de Corrupt Moral Altar... Puis c’est ce morceau, splendide clôture d’un second album tout aussi grandiose, sommet de violence sludge grindcore sauce british calibré pour balayer 2017 et envoyer ch*** les "à l’année prochaine". L’émotion n’est toutefois jamais bien loin, surtout comme quand ici le violon de Simon Barr, des excellents Dawn Ray’d, vient soutenir une montée en puissance des plus poignantes :



- Spoutnik :

Difficile de résumer une année de musique en un titre, mais comme 2017 aura été particulièrement merdique pour moi, j’ai choisi ce titre de Jonwayne avec Zeroh, d’une part parce qu’objectivement c’est un sommet de tension soul du turfu et d’autre part parce que subjectivement il m’arrache une larme à chaque écoute, ce son modulé à l’extrême, ce beat chaotique et les divagations de Zeroh sont autant d’éléments que me font penser que 2017 est fini et heureusement, et aussi qu’on peut revenir de l’enfer, Jonwayne en est la preuve.



- Spydermonkey :

Forcément, j’ai choisi des Islandais pour terminer l’année en beauté, avec Pionneer Of Love - extrait de la bande originale de Sumarbarn - où les deux artistes Kira Kira et Hermigervill ont composé une électro ambient touchante accompagnée d’une montée en puissance épique sur fond de néo-classique :




Et bonne année à tous !


Streaming du jour - 31.12.2017 par La rédaction
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