Le streaming du jour #1192 : Dylan In The Movies - ’Sweet Rebel Thee’

On ne sait trop si le nom du groupe emmené par Brian Sullivan est un clin d’œil appuyé à Bob Dylan ou Belle & Sebastian, ces derniers rendant hommage à Robert Zimmerman sur le titre Dylan In The Movies (dont les paroles évoquent plus précisément le documentaire Don’t Look Back retraçant la tournée de l’Américain au Royaume-Uni en 1965) paru sur If You’re Feeling Sinister en 1996. Qu’importe, après tout, chacune des deux références ne pouvant que nous inciter à débuter l’écoute du dernier disque de la formation.

Il nous aura fallu plus d’une gestation pour évoquer ce Sweet Rebel Thee, ce qui peut s’entendre au regard du caractère peu attirant de sa pochette en noir et blanc présentant une future mariée ajustant sa coiffe et scrutant son reflet dans le miroir.

Il aura fallu davantage de temps encore à la formation pour accoucher de ce premier long format. Créé en 2000, Dylan In The Movies n’avait alors qu’une contribution discographique à son actif avec un Feel The Pull EP paru en 2006. Sweet Rebel Thee était bien dans les tuyaux depuis quelque temps, le Californien d’adoption l’ayant à l’époque annoncé pour l’automne 2011.

Une reprise des Pixies plus tard - une version lente mais pas dénuée de démons du Down To The Well de Bossanova dans le cadre d’un tribute - et l’album est enfin disponible.




A l’instar de cette relecture du morceau écrit par Franck Black, mais aussi de la temporisation ayant précédé la sortie de Sweet Rebel Thee, les Américains savent prendre leur temps. Leur rock alternatif à tendance new-wave contient son lot de perles à l’instar de Josephine If You Only Knew qui n’est pas sans rappeler la veine la plus calme d’un J. Mascis ou encore Oh, My Unrequited et ses accents d’alt-country.

Par ailleurs, Brian Sullivan sait s’entourer. Pour sa seule apparition, Tanya Donelly, co-fondatrice des Throwing Muses et des Breeders, sublime ainsi le single en puissance qu’est Girl With The Black Tights. Globalement concis et équilibré (l’épure totale de When I Was A Singer le clôt à merveille tout en évoquant Smog), Sweet Rebel Thee n’est pas un album qui fera date dans le sens où il n’est pas franchement novateur. Il constituera donc l’un de ces disques qui, tels des trésors méconnus, nous procureront un véritable plaisir lorsque l’on décidera, à l’occasion, de s’y replonger.


Streaming du jour - 08.10.2014 par Elnorton
... et plus si affinités ...
Dylan In The Movies sur IRM