Quatre ans après un premier album remarqué, Blondstone renoue avec ses premiers amours pour son nouvel EP My Dark Sweet Friend . Le groupe nancéien choisit le format court pour élargir son répertoire stoner aux accents grunge.

Toujours efficace et limpide, le trio n’a rien perdu de sa verve pour délivrer son énergie rugueuse. Ses riffs mélodieux et poisseux à souhait reflètent une désinvolture dansante aux charmes incandescents (My Dark Sweet Friend). Ses notes de guitares aux distorsions relevées s’appuient sur une basse impeccable et une batterie aguerrie (No Need to Say It). Dans cet ensemble symbiotique s’impose le chant herculéen d’Alexandre. Le timbre et l’étendue de sa voix accentuent l’intensité de My Dark Sweet Friend . Ce dernier marque décidément nos tympans par sa simplicité inspirée à bon escient des codes de la pop.

A défaut de transcender son registre initié en 2011, Blondstone s’inscrit dans la scène actuelle et le sillon originel de pointures telles que Triggerfinger. Les années 90 ne cessent de trouver un écho flamboyant au cœur d’une décennie musicale parfois affligeante.