Le streaming du jour #1974 : Emilie Levienaise-Farrouch - ’Époques’

Après un Like Water Through The Sand plus ouvertement néo-classique entre piano solo fervent, orchestrations poignantes et subtiles incursions texturées aux confins de l’ambient et de l’électronique, Emilie Levienaise-Farrouch passe la vitesse supérieure ces jours-ci sur un Époques plus organique que minéral en dépit de sa pochette et de quelques passages volontiers dissonants et abstraits (Fracture Points), qui laisse éclater ses envies de métissage cinématographique et de noirceur sous-jacente à l’image de The Only Water ou encore d’Overflow tout en cordes vénéneuses et en nappes hantées.
Sur ce deuxième opus en un peu moins de trois ans donc, publié comme le précédent par le sous-label post-classique de FatCat, 130701 - auquel on doit tout récemment l’impressionnant Traces de la Polonaise Resina -, la musicienne surprend, capable de l’expressionnisme ambient le plus ténébreux (le funeste voire menaçant Ultramarine, quelque part entre les bandes-son imaginaires de Kreng et les travaux pour grand écran du regretté Jóhann Jóhannsson) comme des cascades néo-classiques les plus lyriques dans la lignée de celles de l’opus précédent (le morceau-titre, ou un Redux plus retenu).
De même, le spleen pianistique épuré de Martello ou d’un Bleuets délicat en mineur vient contraster avec l’ampleur de véritables réquiems modernes, qu’ils fassent la part belle aux crins sur le désespéré A Trace of Salt ou usent d’une instrumentation plus dense où les pulsations étouffantes d’une électro minimaliste s’insinuent entre les frottements affligés des cordes et les accords martelés du piano, instrument de prédilection de la Française basée à Londres.
C’est le cas du final Morphee qui nous a d’ailleurs fait tout aussi belle impression en vidéo avec ses natures pas si mortes filmées en stop motion, si vous souffrez d’épilepsie réfléchissez-y à deux fois mais si les effets stroboscopiques ne vous font ni chaud ni froid ne loupez surtout pas ce qui pourrait s’avérer être l’un des clips les plus étranges et fascinants de l’année :


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