La nouvelle vidéo d’ENOB en avant-première exclusive

Noir et blanc léché, danse possédée : quelques images et quelques mouvements qui suffisent à replonger tête la première dans les circonvolutions piquantes du dernier-né d’ENOB.

Où l’on revient, à la faveur de la sorte d’une nouvelle vidéo illustrant l’un de ses morceaux, sur l’époustouflant La Fosse Aux Débiles d’ENOB. On a vraiment l’impression de n’en avoir pas assez parlé, bien qu’on l’ait fait par ici et par là-bas. Simplement, on le dit, on le répète et on le dit et répète encore : écoutez ce disque.

Neuf titres incandescents et disloqués, glauques et dérangés, jouant avec vous comme un chat avec une souris, vous sautant à la gueule - Gibier Potence, Amour et quelques autres - ou préférant décrire des cercles concentriques de plus en plus rapprochés, bien planqués derrière les hautes herbes jusqu’à l’issue fatale - Chante Bébé, Damien & La Baleine voire l’ultime Azül. Le disque cerne l’encéphale, ménage une entrée, multiplie les azimuts jusqu’à vous perdre complètement et vous recrache, là, comme ça, en mille morceaux méconnaissables. Quand il n’y a plus rien à entendre, encore coincé dans le disque, vous en cherchez vainement la sortie alors que le dernier souffle s’est tu depuis longtemps.

Deux guitares, une basse et une batterie, l’attirail habituel pour une musique qui ne l’est pas le moins du monde, suffisent à créer une belle entropie cachée derrière une drôle de pochette figurant un cachalot ailé flottant dans les limbes, tout à la fois massif et léger. Aujourd’hui, ENOB se fend en plus d’une élégante vidéo - fidèle au credo des Parisiens, incandescente et disloquée - qui illustre parfaitement le très arraché De La Viande. Aucun animal ne semble avoir été maltraité durant le tournage mais on ne promet rien concernant vos yeux et vos tympans à l’issue de sa réception. Derrière la caméra, Mat Caton, devant, une certaine Débo dont les pas de danse habités disent tout.


Articles - 24.09.2018 par leoluce
... et plus si affinités ...
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