L’avènement du Dark Jazz est en marche

En l’espace d’un album (éponyme, en 2006) et d’un EP ( Mutations, qui revisitait anciennes et nouvelles compos du groupe en janvier dernier), The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble s’est révélé comme l’un des meilleurs représentants actuels de l’abstract-jazz, versant tendu et ténébreux quelque part entre David Lynch et le DJ Shadow des débuts.

Ouvertement influencé par le cinéma expressionniste allemand de Lang (période muette) ou Murnau, le combo néerlandais fondé en 2000 par le bassiste/pianiste Jason Köhnen et le batteur/programmeur Gideon Kiers avait même débuté en offrant à Nosferatu ou Metropolis de nouvelles bandes-son avant de prendre en stop l’anglaise Hilary Jeffrey (trombone) et la suisse Nina Hitz (violoncelle) pour enregistrer en quartet un premier album paru sur le label électro Planet µ.

Avec l’arrivée du guitariste Eelco Bosman, de la flûtiste française Charlotte Cegarra dont le chant éthéré hante dans la langue de Dominique A les plus belles relectures de l’EP Mutations, et tout récemment de la violoniste Sarah Anderson, la formation est aujourd’hui au complet et on se réjouit déjà de la retrouver à l’oeuvre sur un nouvel opus à paraître aux alentours de la rentrée (septembre, nous dit-on).

Le groupe nous promet même de courts extraits de ce Here Be Dragons dès le mois de mai sur son myspace, ainsi qu’une tournée qui devrait débuter à la même période, en espérant qu’elle passe par chez nous.

Par ailleurs, c’est également en mai que paraîtra le deuxième enregistrement live du side-project orienté impro et drone-doom The Mount Fuji Doomjazz Corporation, concocté comme son prédécesseur ( Doomjazz Future Corpses, 2007) en compagnie d’invités triés sur le volet.

News - 09.03.2009 par RabbitInYourHeadlights
 


Le streaming du jour #243 : The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble - 'I Forsee The Dark Ahead, If I Stay (Live)'

Si Denovali fut assurément l’un des labels majeurs de ce cru 2011 comme des deux précédents, TKDE et sa nébuleuse de projets parallèles n’y sont pas pour peu de chose, qu’il s’agisse de White Darkness, dernière incarnation de l’insaisissable Jason Köhnen consacrée à sa veine la plus expérimentale à la croisée du free jazz et du doom, ou The Mount Fuji (...)