Le streaming du jour #895 : Murray A. Lightburn - ’Mass:Light’
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Ceux qui n’ont pas oublié malgré une paire d’albums plus convenus (on fera exception du très sous-estimé Missiles) que les Dears furent l’un des groupes indie rock les plus élégants et aventureux de la précédente décennie, du temps de l’acclamé No Cities Left bien sûr mais surtout de son prédécesseur End Of A Hollywood Bedtime Story bien trop souvent omis, n’auront aucun mal à s’imaginer Murray Lightburn seul avec une boîte à rythmes et des synthés sur ce très joli Mass:Light sorti en catimini en plein cœur de l’été.
Il ne faudra pas être allergique, certes, à l’emphase qui irrigue ces morceaux influencés à part égale et de l’aveu même de leur géniteur par les symphonies rock pompières de Toto (!), le futurisme obsolète de Vangelis et le romantisme échevelé du génial Bacharach, pour goûter à l’opéra rock imaginé par le Montréalais à la voix de stentor qualifié un temps de "Morrissey noir" par une presse d’outre-Atlantique en mal d’imagination.
Mais à l’exception de l’incursion dancefloor trop appuyée du pénible A Thousand Light Years, et malgré les emprunts casse-gueule de From Dreams aux orgues funestes de Jean-Sébastien Bach et aux synthés datés du cinéma SF mainstream des années 80 au service d’une mélodie finalement typique de l’univers des Dears, le résultat demeure le plus souvent du bon côté du fil et nous gratifie même d’une poignées de chefs-d’œuvre au spleen électro-pop désarmant et racé, de Motherfuckers dont l’irrésistible lyrisme se pare d’arrangements façon Guillemots de la grande époque jusqu’à la complainte baroque I Believe, I Believe flirtant sur la fin avec les déluges d’arpèges de Muse sans jamais tomber dans leurs travers dégoulinants, en passant par le crève-cœur Never See Light et son lit de pulsations désespérées ou le morceau-titre Mass:Light scrutant le firmament et son infini de possibilités.
Quant au bouleversant In Pieces, il clôt le disque sur le monument d’introspection d’un homme meurtri par un amour perdu, conscient d’avoir laissé passer son heure et perdu pied avec son époque d’égocentrisme et de fureur, superbe mise en abîme d’un disque plus tourmenté qu’il n’en avait l’air de prime abord et dont la démesure finit par sonner comme un baroud d’honneur :
The Dears sur IRM - Site Officiel - Myspace
Murray A. Lightburn sur IRM - Site Officiel
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