Le streaming du jour #1208 : Deerhoof - ’La Isla Bonita’
Comme l’égérie des années 80 dont un single partage son nom avec ce douzième long format en 20 ans d’existence, Deerhoof libère les mœurs - aussi bien les leurs que les nôtres d’ailleurs - avec La Isla Bonita mais heureusement pour nos oreilles toujours en quête de télescopages noise-pop acidulés quand on en vient au quatuor de San Francisco, la comparaison s’arrête là !
Pour autant, dans la continuité de leurs deux précédents opus Deerhoof vs. Evil et Breakup Song, l’album a beau nous en faire voir de toutes les couleurs, il touche régulièrement au cœur comme un vrai disque pop, Satomi Matsuzaki et sa fidèle équipe d’instrumentistes azimutés creusant encore le contraste entre les stimuli volontiers anguleux des lignes de guitare dissonantes de John Dieterich ou des rythmiques alambiquées de Greg Saunier et une tendresse de plus en plus marquée pour le groove tropical (des élans noisy-pop presque latins de Doom aux reflux de basses saturées du puissant Big House Waltz) et les mélodies vocales éthérées (Tiny Bubbles).
Ainsi, des percussions funky de Paradise Girls, ode aux bassistes du Beau Sexe, en passant par les couplets béats du déglingué voire presque free Last Fed, même les morceaux les plus déstructurés laissent de l’espace à cette douceur qui s’exprime plus ouvertement sur un mélancolique Mirror Monster aux accents dream-pop, dans les breaks feutrés aux chœurs planants du désarmant Black Pitch ou sur le très glam Oh Bummer, final lunatique mixant Billie Jean et John Zorn au gré des frappes étonnamment cadrées de Saunier.
Mais même plus posé qu’à l’accoutumée, Deerhoof reste Deerhoof et quelques hymnes électrisants et décalés viennent également le rappeler, à l’instar du tube Exit Only martelé avec gourmandise façon Pixies hard rock, qui démontre que les Californiens en ont encore sous la pédale au départ de leur ligne droite pour le quart de siècle :
Pour écouter l’album en avant-première, c’est chez NPR que ça se passe.

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