Repéré l’an passé dans nos colonnes avec l’EP Distant Drone, Bajram Bili n’en était pourtant pas à son coup d’essai puisqu’il est actif depuis 2010 et a déjà publié la bagatelle de six EPs.

C’est donc avec Need Meditation, toujours sur format court - la galette s’étend sur moins d’un quart d’heure - que l’on retrouve le Français en cette année 2016. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne reste plus grand chose de l’attrait pour le krautrock et la kosmiche music que l’artiste véhiculait à ses débuts. Il poursuit ainsi la mue entrevue sur Distant Drone et convoque des hymnes électroniques lorgnant sur le dubstep.

En somme, c’est une forme d’IDM 2.0 que produit désormais celui qui répond à la ville au patronyme d’Adrien Gachet. Entre les aînés Warpiens et des incantations tribales évidentes, particulièrement prégnantes sur le premier titre Ice Scraper, les boucles hypnotiques peuvent parfois rappeler l’univers de Dan Snaith, que ce soit sous l’alias Daphni ou Caribou, en ce sens que, tel le boa, les circonvolutions électroniques prennent le temps de happer l’auditeur avant de lui asséner le coup fatal en l’étouffant au moment où il ne sent plus le danger venir.

Habile pour faire émerger les émotions au moment le plus opportun, Bajram Bili s’assure un nouveau morceau de choix au sein d’une discographie dont on attend désormais impatiemment le prochain long format.