Le streaming du jour #1767 : Cex - ’Multsatan’
La description, par un artiste, de son univers musical aura rarement été à ce point en décalage avec la réalité. Cex prétend en effet "vomir sa seule syllabe d’obscénité à la lumière du soleil". En vérité, les dix pistes qu’il propose sur Multsatan sont très loin de ressembler à une quelconque bouillie buccale.
Mais il faut probablement un certain recul sur ses aptitudes techniques et une estime de soi légèrement défaillante pour accoucher d’un disque comme Multsatan. En effet, Rjyan Kidwell avait probablement le potentiel pour concocter l’une de ces odyssées dans laquelle l’auditeur prendrait plaisir à se lover, perdant ponctuellement pied pour retrouver son équilibre dès lors que le musicien sentirait la nécessité de ne pas trop éprouver son public.
Mais Cex - qui officie également sous les pseudonymes de Cex Man ou ButCex en plus d’avoir fait partie durant les années 90 du combo emo The Day of Man As Man - ne se soucie guère de ménager l’auditeur. Aussi, entre des pistes électroniques calmes et rassurantes, il intègre des expérimentations digressives qui donnent l’impression de s’enfoncer dans les profondeurs d’une eau opaque. Sans même avoir à disposition une bouteille d’oxygène.
Plus concrètement, He Who Makes Nothing permet à l’artiste basé à Baltimore d’effectuer une tentative minimaliste où il explore l’impact émotionnel de la répétition de nappes de réverbération. Une entreprise poursuivie - et accentuée - sur les treize minutes d’un Knit Pentagram qui pourrait ressembler, pour donner un aperçu forcément réducteur, à ce que les Flaming Lips proposeraient s’ils s’essayaient à la cosmic music.
Écrites entre 2014 et 2015 et inspirées par les nouvelles de science-fiction, ces dix pistes n’en sont pas moins apaisantes et admettent même des moments de grâce plus accessibles pour l’auditeur, à l’instar de Off Yourself On Your Birthday So They Don’t Have To Think Of You More Than Once A Year et son titre à rallonge dont les synthétiseurs, à mi-chemin entre In A Beautiful Place Out In The Country et Music Is Math, évoquent Boards of Canada, ou Peace qui rappelle les ambiances instrumentales chères à Trent Reznor lorsque, simplement armé d’un piano et d’un voile vaporeux comme ce fut le cas sur l’EP Still, il crée des atmosphères oniriques subtiles et apaisées.

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