Le streaming du jour #1755 : Bedouine - ’s/t’

Ecouté au moment de sa sortie puis légèrement oublié, la faute à une actualité musicale particulièrement dense cette année, Bedouine s’est de nouveau invité sur nos platines grâce à Kevin Morby qui en a fait son disque de l’année.
"Si je devais prendre un album de 2017 sur une île déserte, ce serait celui-ci. La production, l’interprétation et le songwriting, il comporte tout cela" assure l’auteur d’un City Of Music légèrement en deçà de ses prédécesseurs.
Et comment lui donner tort ? Le premier album de Bedouine est une réjouissance de tous les instants. Il s’appuie sur des mélodies efficaces et un chant cristallin qui donne à l’ensemble une dimension à la fois pop et atmosphérique.
Cette voix est de celles qui parviennent à faire sortir des larmes, sans que l’on ne sache précisément si elles convoquent la tristesse ou l’allégresse. Sans doute les deux à la fois. Citoyenne du monde devant l’éternel puisque née en Syrie de parents arméniens, ayant grandi en Arabie Saoudite avant de rejoindre les Etats-Unis lorsque l’ensemble de sa famille obtint la Green Card, Azniv Korkejian s’est entourée de Matthew E. White à la production et de Trey Pollard pour l’orchestration des cordes et vents.
Ces fulgurances oscillent entre arrangements Gainsbourgiens et nostalgie acoustique et dépouillée façon Nick Drake. Elles confèrent aux instrumentations la profondeur qui leur permet de rivaliser avec la voix à la fois cotonneuse et chaude de l’artiste. Un caractère Velvetien se dégage de titres instantanés tels que Back To You quand l’artiste, sûre de son fait, s’autorise des déambulations expérimentales frisant le spoken word sur une instrumentation minimaliste (Solitary Daughter).
A la manière d’Aldous Harding, qui est d’ailleurs également plébiscitée par Kevin Morby, Bedouine parvient à réaliser un formidable éloge de la lenteur en se débarrassant de tout ennui pour convoquer uniquement délicatesse et sérénité.


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