Los Days - Dusty Dreams

1. The Loss of Ancient Dreams
2. First Fire
3. Chasing the Day Moon
4. Nightfell
5. Slowly Through the Dust
6. Copper Mountain
7. Midnight Menace
8. Primitive Echoes
9. The Lonely Sky
10. Pinholes in the Dark
11. The Vanquished Sun
12. The Light That Never Was

2024 - Too Good

Sortie le : 31 mai 2024

Dans le désert, personne ne vous entendra planer

Toujours associé au multi-instrumentiste de Sacramento Josh Lippi qui fut notamment l’un de ses musiciens de tournée, l’excellent guitariste et skateur californien Tommy Guerrero, pourvoyeur de downtempo à la croisée de la funk psyché, de la surf music et de l’exotica depuis un quart de siècle, revient avec un deuxième opus de Los Days, tout juste 4 ans après la sortie du très prometteur Singing Sands.

Fidèle au goût pour la soustraction et les disques 100% instrumentaux qu’on lui connaît depuis le milieu des années 2010 avec des albums solo de plus en plus épurés et rêveurs flirtant avec la folk ambient, l’auteur de Sunshine Radio (parenthèse jazzy et easy listening dans ladite trajectoire) est peut-être bien à son meilleur ici, à l’équilibre entre circonvolutions mélodiques et harmonies au spleen désarmant évoquant par moments la grande époque de Tortoise (First Fire, Chasing the Day Moon), arrangements évanescents en particulier de synthés donnant cette atmosphère de rêve éveillé pas loin parfois des fantasmagories les plus candides d’Angelo Badalamenti (Copper Mountain), et ascétisme du désert de la pochette.

Tous deux crédités à de multiples instruments tandis que Derek G. Taylor assure les parties de batterie minimalistes et syncopées, les compères manient notamment sur ce Dusty Dreams qualifiable d’"exotica blues" guitare sèche et marimbas (The Loss of Ancient Dreams), percus et clochettes (Nightfell), mandoline (The Lonely Sky), basses rondelettes (Slowly Through the Dust, Pinholes in the Dark, The Light That Never Was) et autres clappements de main (The Vanquished Sun), mais surtout donc, d’omniprésentes nappes de synthés oniriques et/ou psyché qui confèrent même aux morceaux les plus classiques pour Guerrero, tels que les bluesy Midnight Menace et Primitive Echoes, une aura bien particulière, comme une traversée de la Vallée de la Mort sur un petit nuage, sans la sècheresse ni la sueur. Enivrant !


( RabbitInYourHeadlights )


Disques - 21.05.2024 par RabbitInYourHeadlights