Le père spirituel dont l’americana rêvait

Avec une vingtaine d’albums au compteur et l’allégeance de figures de l’americana telles que Johnny Cash, Ramblin’ Jack Elliott ou Dave Alvin qui ont tous repris ses chansons de misfit à un moment ou à un autre, Tom Russell pourrait passer sans mal, à tout juste 56 ans, pour l’un des pères de l’alt-country s’il n’était "le plus grand songwriter inconnu de l’Amérique" comme on aime à le décrire Outre-Atlantique.

C’est donc en toute logique que ce résident d’El Paso, Texas (à deux pas de la frontière du Mexique) a fait appel à Calexico et au producteur et propriétaire de leur Wavelab Studio de Tucson Craig Schumacher (croisé par ailleurs sur album du côté d’Iron & Wine ou Neko Case) pour cheminer avec lui sur les routes de son nouvel opus, après avoir découvert les premiers via leurs accompagnements de reprises dylaniennes sur la BO d’ I’m Not There, le film-hommage de Todd Haynes qui voyait l’auteur de Blonde On Blonde incarné par pas moins de six différents acteurs (et actrice). "Je suis finalement parvenu à trouver un son plus frais que j’apprécie vraiment", avoue-t-il humblement du haut de ses 35 ans de carrière mais dix seulement de songwriting véritablement personnel à l’en croire, précisant même qu’il aurait "fait un pas en avant vers un univers plus ample avec cet album.”

Et en effet à entendre les courts extraits proposés par le label Proper Records ou encore Santa Ana Wind et Mississippi River Runnin’ Backwards en écoute sur myspace et cette fois en entier, on n’imagine personne d’autre que Joey Burns (guitares et basse), John Convertino (batterie) et Jacob Venezuela (cuivres mariachi) pour colorer avec l’aide du fidèle Thad Beckman également à la six-cordes et de Barry Walsh au piano ces histoires autobiographiques ou non de l’Amérique des laissés-pour-compte, parallèles de la grand Histoire qu’elles croisent parfois sans le savoir, telles que les chante de sa voix riche d’expériences de vie tragiques, heureuses ou simplement ordinaires le grand Tom Russell accompagné de temps à autre par le timbre vibrant et juvénile de Gretchen Peters, de 5 ans sa cadette.

Une compagne de route que l’auteur de Love And Fear et The Man From God Knows Where retrouve quelques mois à peine après la sortie de leur superbe One To The Heart, One To The Head enregistré en duo, album sur lequel on pouvait déjà entendre une version par Gretchen toute seule de la chanson de Tom, Guadalupe dont les paroles ont donné son titre à ce Blood And Candle Smoke à paraître le 14 septembre :

1. East Of Woodstock, West Of Viet Nam
2. Santa Ana Wind (feat. Gretchen Peters)
3. Nina Simone
4. Criminology
5. Crosses Of San Carlos (feat. Gretchen Peters)
6. Finding You
7. Mississippi River Runnin’ Backwards
8. The Most Dangerous Woman In America
9. Don’t Look Down (feat. Gretchen Peters)
10. Guadalupe (feat. Gretchen Peters)
11. American Rivers
12. Darkness Visible

News - 01.09.2009 par RabbitInYourHeadlights
 


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