Pour sa première expérience solo, le chanteur des Manic Street Preachers limite la prise de risque, reproduisant sans surprise les ingrédients qui ont fait le succès de son groupe outre-Manche !

A rapprocher -dans l’esprit- du chef-d’oeuvre Everything Must Go (même s’il n’en possède évidemment pas la luxuriance des arrangements et les éclairs de génie mélodique), The Great Western propose une jolie variété (dans tous les sens du terme), enchaînant titres nerveux (le single "That’s no way to tell a lie", "Emigré"), morceaux pop et catchy ("Bad boys and painkillers", "On saturday morning, we will rule the world") ou encore agréables ballades FM ("Still a long way to go", "Wich way to Kyffin").

Les éventuelles et subjectives faiblesses de cet album sont celles habituellement contenues dans tout album des Manics : Une voix au lyrisme parfois débordant et cette emphase un brin encombrante, aussi bien dans les choeurs pompiers (pas un titre n’y échappe) que dans cette obsession embarassante des synthés ("Say hello to the pope"). A noter toutefois, en guise de curiosité, la reprise toute en nuance d’un titre de Brel, "To see a friend in tears", joliement décalée par sa sobriété !

A défaut d’illuminer les bilans de fin d’année, cet album comblera tout fan qui se respecte...