Prince Of Assyria - Missing Note

Pour son premier album, la folk made in Sweden (et un peu d’Assyrie aussi) de Prince Of Assyria nous dévoile une cambrure irréprochable. Je ne suis pas loin de l’épouser, à défaut j’y pose les mains et les mots.

1. Another Love Song
2. Tears Of Joy
3. Sail The Ships Away
4. What Ever You Want Voir la vidéo Prince Of Assyria - What ever you want
5. Tliqa
6. Waltz Life
7. We As People
8. Sleep Tight
9. Emotion Laces
10. Missing Note

date de sortie : 16-11-2009 Label : Kning Disk

Par deux fois, on m’aura surpris en train de faire des clins d’oeil en direction de Ninos Dankha vêtu de son élégant costume de Prince Of Assyria. Je tourne autour depuis quelques années, cherchant à tout prix à le voir se dévoiler le temps d’un album. Et c’est chose faite avec ce Missing Note qui se révèle charmant et charnel.

C’est ainsi qu’en dix titres, de la tête au pied, je m’avoue sacrément convaincu par les formes présentées. Car si Ninos Dankha est prince, son royaume n’a d’yeux que pour elle, sa belle, sa progéniture, on ne sait pas très bien et je m’égare dans les métaphores.

Je ne vais pas le cacher plus longtemps, ce qui m’intéresse, ce sont ses seins beaux et fiers que j’attribuerai à la troisième piste de l’album. Sail The Ships Away est douce, rebondie, authentique, l’accordéon nous caresse, les cuivres font monter la pression. C’est alors que mes mains de plus en plus baladeuses s’attardent sur cette cambrure impeccable que j’évoquais en introduction. Tliqa marque le début de mon excitation, quelques mots dans une langue que je ne connais point me préparent à découvrir ce territoire inconnu, des voix féminines, tambour et trompette, orchestration époustouflante, lentement je glisse vers ce qui s’appelle l’amour. Waltz Life se dévoile, et là vraiment je ne me gêne plus. L’orgasme des cordes et des choeurs se fait tout en finesse et entre jouir tout de suite ou attendre encore un peu, je m’interroge ... quoique je ne suis plus trop enclin à réfléchir à ce moment précis. Pour les peine-à-jouir, il faut savoir que le We As People qui suit n’est pas sans rappeler Shearwater tant dans le piano que dans la voix, si ça peut vous aider.

Et puis voilà, désolé de vous décevoir mais tout ça n’est que mon ressenti, le plaisir régulier que m’offre l’écoute de Missing Note. Car si d’aventure vous partiez à la rencontre de cet album, vous pourriez y découvrir d’autres interprétations. Pas besoin d’une maîtrise d’anglais pour comprendre que les textes servis sont d’une tout autre nature. Another Love Song qui ouvre l’album n’est rien d’autre qu’une triste et sincère déclaration d’amour pour une mère, un père, un frère. Tears Of Joy est tout sauf enjoué, les larmes reviennent d’ailleurs souvent dans les paroles, les mensonges, l’amour, un simple album de sentiments.

Certes si on s’écarte des attributs charmeurs évoqués plus haut, on pourrait penser que cette galette est un bon coup, rien de plus. Les préliminaires ne sont certes pas toujours indispensables mais concourent parfois à rendre les choses encore plus remarquables. Et cette voix, mon dieu cette voix qui m’évoque tant d’artistes, de Michael Stipe (R.E.M.) à Jonathan Meiburg (Shearwater) en passant par Abel Hernández (El Hijo). Pas tous à la fois, un par un, chacun son tour, ça dépend des ambiances et des morceaux. C’est d’ailleurs cet étrange rapprochement qui m’est venu à l’esprit : Missing Note de Prince of Assyria ne serait-il pas une Fitzcarraldo Session à lui tout seul ? Une version de poche ? Bonne pioche dans tous les cas.

Chroniques - 28.08.2010 par indie
 


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