Début d’année chargé pour Tim Holland qui multiplie comme souvent les offensives sur des fronts divers et variés.
Premier de ces projets à voir le jour en début de semaine dernière, le nouvel EP de Mansbestfriend, successeur de l’instrumental Poly.sci.187 de 2007 que l’on vous annonçait déjà l’an dernier et finalement mis à disposition en digital uniquement via le magasin en ligne de l’ancien leader du collectif Anticon, Black Canyon Music. Ci-dessous, deux extraits avec en prime un remix inédit pour vous faire une idée de la direction empruntée au long de ces neuf titres, lesquels voient le rappeur d’Oakland reprendre le micro dans la mouvance hypnotique et futuriste aux pulsations abstraites de l’excellent Desert Eagle Vol. 1 enregistré en 2007 en tant que Sole.
Côté bling-bling politique ensuite, le successeur des reprises décalées de Nuclear Winter semble prendre forme et s’annonce moins parodique sur le plan musical que cette première mixtape en demi-teinte distribuée librement depuis 2009. Quant au concept, il demeure à peu de chose de près le même, à savoir détourner certains succès du hip-hop mainstream sur le ton du commentaire satirique pour, en vrac :
mettre dos-à-dos les tea parties sous l’administration Obama symboles de bien des espoirs déçus (cf. notre interview) et le regain de violence raciale dans les milieux moins favorisés :
(d’après Popular Demand signé Clipse, et suivi en guise de face-B par un sermon de Pedestrian en réponse à la récente fusillade de Tucson aux cibles essentiellement politiques et aux motivations encore inexpliquées)
rendre hommage avec une ironie mordante à cette Generation Hot condamnée à subir un réchauffement climatique que l’on rechigne toujours aujourd’hui à placer au centre des débats :
(d’après Black And Yellow, de Wiz Khalifa)
ou encore pointer du doigt les actions liberticides du gouvernement américain à l’encontre du fondateur de Wikileaks et d’un