En 2010, Amanda Palmer se délectait d’être - enfin - libre des engagements contractés auprès d’une maison de disque qui avait cessé de mettre en valeur les compositions de l’ancienne membre des Dresden Dolls.

"Je compte faire tout un tas de choses géniales et créatives avec mes chansons et la manière dont les gens peuvent payer ou mieux encore, donner pour les entendre" déclarait l’artiste à l’époque.

Avec Amanda Palmer Performs The Popular Hits Of Radiohead On Her Magical Ukulele ou Several Attempts To Cover Songs By The Velvet Underground & Lou Reed* For Neil Gaiman As His Birthday Approaches, l’Américaine a tenu sa parole en ce sens qu’elle a opté, avec des fortunes variées, pour des projets ambitieux.

Aux côtés du producteur et violoncelliste Jherek Bischoff, c’est à David Bowie qu’est aujourd’hui consacrée la dernière œuvre d’Amanda Palmer. Diffusé un mois après la disparition du Britannique, l’opus déléguera la quasi-totalité des gains récoltés au Tufts Medical Center, centre de recherche contre le cancer (le reste, soit 0,54$ par exemplaire vendu, ira dans les poches des ayants-droits).

Invitant John Cameron Mitchell, le fidèle compagnon Neil Gaiman ou surtout Anna Calvi, Amanda Palmer marie volontiers sa voix à celle de ses invités. Elle nous offre ainsi des relectures ambitieuses, comme celles de Heroes ou Ashes To Ashes dont on reconnaîtra les versions originales grâce aux parties vocales que supportent des cordes singulières, particulièrement le violoncelle.

D’autres titres sont plus fidèles aux versions originales. C’est le cas, et on le comprendra aisément tant ce morceau est récent et n’a pu être digéré, de Blackstar, mais aussi d’un Life On Mars ? défendu par le seul violoncelle de Jherek Bischoff.

Si Amanda Palmer n’avait pas totalement su nous convaincre dans le cadre des relectures de Radiohead, elle est en revanche plus prompte à raviver la flamme sur cet hommage rendu pour la bonne cause.