Signés chez Trouble In Mind Records, les trois membres d’Omni n’en sont encore qu’à l’aube de leur aventure commune, mais ils disposent déjà d’une certaine légitimité attribuée par les critiques suite à la publication, l’été dernier, d’un premier disque intitulé Deluxe.

Sur ce dernier, le trio brasse large tout en restant finalement assez centré sur son sujet. Paradoxal ? Pas tout à fait. Car la tonalité globale de leur son n’est pas extrêmement claire à identifier. Il y a bien des tonalités psychédéliques qui se greffent à une base rock voire post-punk, mais rien de suffisamment repérable pour faire obstacle à l’étiquette de "fusion rock".

Pour autant, il y a une forme d’homogénéité au sein de cet opus et ce seul argument suffira à certains pour se détourner des compositions des Américains quand d’autres y verront le moyen de souligner leur singularité.

Il faut dire que les musiciens ne sont pas à un stade embryonnaire de leur carrière musicale. Ainsi, le chanteur Philip Frobos officiait auparavant chez les Carnivores tandis que Frankie Broyes a quitté l’an passé Deerhunter, où il s’était notamment investi dans l’élaboration du culte Monomania.

Présentés par leur label comme les héritiers de Devo, les artistes basés à Atlanta évoquent surtout certains de leurs contemporains tels que Parquet Courts ou Ought (Jungle Jenny), eux aussi à l’aise lorsqu’il s’agit de digérer différentes influences ouvertement rock pour les décliner sur des disques courts.