STRFKR - Future Past Life
Totalement inattendu. Après un Being No One, Going Nowhere trop prompt à séduire les charts et dancefloors, STRFKR revient aux fondamentaux avec ce Future Past Life. Cela a-t-il à voir avec le retour de Josh Hodges à Portland, là où il partageait sa vie entre Los Angeles et les Pays-Bas ces dernières années ? Quoi qu’il en soit, à défaut d’un minimalisme difficilement atteignable avec ce type de pop psychédélique, les arrangements "tape-à-l’œil" de son prédécesseur font désormais partie du passé, à l’exception peut-être du single Budapest.
1. Dear Stranger
2. Never The Same
3. Deep Dream
4. Second Hand
5. Better Together
6. Budapest (feat. Shy Boys)
7. Palm Reader
8. Sea Foam
9. Pink Noise
10. Cold Comfort
Alors, que reste-t-il ? Tout simplement le meilleur de Tame Impala et MGMT, les deux influences majeures qui hantent ce disque. Le travail des percussions et ces lignes de basses acérées et redoutablement efficaces rappellent les premiers disques de Kevin Parker. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter le beat principal de Deep Dream ou le riff principal de Second Hand.
Quant à l’ascendance du Oracular Spectacular de MGMT - le duo new-yorkais ayant depuis emprunté d’autres directions, souvent intéressantes par ailleurs - elle est perceptible dès le Dear Stranger initial ou sur Never The Same et repose essentiellement sur l’utilisation de ces synthétiseurs comprenant juste ce qu’il faut de mélancolie, et sur ce voile vaporeux ajouté à la voix de Josh Hodges.
Limiter ce Future Past Life à la synthèse des meilleurs éléments de MGMT et Tame Impala serait pourtant un biais assez injuste, évinçant la belle tenue des mélodies et compositions du trio américain. De plus, ces influences se retrouvent surtout sur la première moitié du disque quand STRFKR explore des directions différentes sur la seconde, renouant d’abord vers une electropop plus mainstream (Budapest et Sea Foam) avant de clore habilement cette aventure avec un psychédélisme aérien (Pink Noise) et contemplatif (Cold Comfort).
Malgré deux titres plus dispensables au début de la seconde moitié du disque, STRFKR nous propose un disque solaire, aérien et captivant, agrémenté d’huiles brumeuses et raffinées. Une vraie réussite qui pourrait nous accompagner durant cet été particulier qui s’annonce.
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