Michael Grigoni & Pan•American - New World, Lonely Ride

1. New World, Lonely Ride
2. Sun Morning Sun
3. Omni Country
4. Dream of Someone
5. Silver Streams
6. Black River Song
7. Mirage/Afternoon
8. South Canyon
9. Blue Tears Never Dry
10. Baritone Boderlands

2025 - Kranky

Sortie le : 2 avril 2025

Rencontre sur un nuage

Fidèle parmi les fidèles de l’écurie de Chicago Kranky, c’est déjà le retour de Pan•American, décidément en plein regain d’activité depuis quelques années et on ne s’en plaindra pas (cf. notamment le chouette EP de soundscapes Alpalhão en 2022 dont on parlait ici, ou pas plus tard que l’an dernier un Reverberations of Non-Stop Traffic on Redding Road joliment caressant à défaut d’être surprenant, avec en renfort le New-Yorkais Mark Kramer).

Si ce New World, Lonely Ride, parfois adepte d’une americana réverbérée un peu pépère (le morceau-titre, Omni Country, Black River Song) à l’image d’autres albums récents - A Son, The Patience Fader - d’un Mark Nelson que l’on avait connu plus ambitieux, ne fait pas toujours honneur aux espoirs placés dans cette collaboration inédite, l’album à son meilleur parvient à trouver le parfait équilibre entre les expérimentations tout en scintillements pointillistes d’un Cloud Room, Glass Room (le dernier chef-d’oeuvre en date de Pan•American, dont on espère retrouver un jour la dynamique d’intensité feutrée, entre batterie et pulsations hypnotiques) et les méditations à la guitare slide d’un Michael Grigoni moins connu sous nos horizons mais auteur ces dernières années d’une paire de petits bijoux ambient-folk chez 12k pour amateurs de pedal steel onirique à la Chuck Johnson - dont un plus texturé avec l’excellent Stephen Vitiello aux field recordings.

Alors bien sûr, comme le susnommé The Patience Fader de l’ex Labradford qui faisait déjà la part belle à la guitare lap steel, ça manque d’une section rythmique inspirée pour transcender ce qui pourra passer au oreilles des aficionados du genre pour un bel album ambient de plus dans une actu qui n’en manque pas. Mais force est d’admettre que des fourmillements lumineux du bien-nommé Sun Morning Sun et du romantique Dream of Someone avec ses accents presque Twin-Peaksiens, jusqu’aux cascades d’arpèges impressionnistes de Blue Tears Never Dry en passant par les sérénades en apesanteur de Silver Streams ou les brumes électro-acoustiques de Mirage/Afternoon et de South Canyon, l’album s’avère dans l’ensemble d’une délicatesse assez désarmante, à condition bien sûr de s’abandonner à la douceur assumée de ses rêveries éthérées.


( RabbitInYourHeadlights )


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