Kelly Moran - Don’t Trust Mirrors

1. Echo in the Field
2. Prism drift
3. Sans sodalis
4. Don’t Trust Mirrors (feat. Bibio)
5. Lunar wave
6. Chrysalis
7. Systems
8. Reappearing
9. Above the vapours
10. Cathedral
Sortie le : 1er octobre 2025
Révélée par Warp en 2018 avec le prometteur Ultraviolet après une série de sorties autoproduites, la pianiste et compositrice new-yorkaise est à n’en pas douter l’artiste la plus intéressante signée par le label britannique d’Autechre, Clark et Leila depuis une bonne quinzaine d’années, antidote à elle seule à la morosité créative dont cette structure pionnière de l’IDM semble victime depuis son ouverture à des univers musicaux plus populaires et immédiats (indie pop, math rock, contemporary r’n’b etc) dans la deuxième moitié des années 2000.
Kelly Moran, elle, officie dans un modern classical enivrant, vibrant et lumineux au piano préparé, dont les méditations en flux tendu charrient une tension assez irrésistible, évoquant l’esthétique du label Erased Tapes autant que les expérimentations électro-acoustiques fébriles d’Oval ou le modern classical baroque d’un Richard Skelton. Après le beau Moves in the Field passé tout près de notre peloton de tête ambient/classical en 2024, un album aux racines néoclassiques plus affirmées si ce n’est pour cette dynamique sans temps mort et ce traitement scintillant du son de l’instrument dont Above the vapours constitue ici le dernier vestige au piano solo, Don’t Trust Mirrors renoue avec la singularité et la densité d’Ultraviolet, mais avec une maitrise et une intensité décuplées.
Dès l’introductif Echo in the Field, on retrouve ainsi cette manière de faire sonner les cordes du piano comme des cascades de luth ou de clavecin, associée à des drones de synthé basse magnétiques mais également à des arpeggiators hypnotiques, le tout en un crescendo de lyrisme qui n’est pas sans rappeler l’ambient stellaire et cinématographique d’un Ben Chatwin. Qu’ils soient doux et mélancoliques (Prism drift, Chrysalis), minimalistes et relativement feutrés (Sans sodalis, Systems) ou plus foisonnants dans leurs textures et reverbs bucoliques (Don’t Trust Mirrors, superbe collaboration avec l’inégal Bibio que l’on aimerait retrouver plus souvent dans ce registre), la plupart des morceaux de ce nouvel opus déploient un souffle et une ampleur assez inattendus, joliment déjoués par les respirations de Lunar wave - qui troque l’approche rythmique au profit d’une ambient onirique - et du final Cathedral - tout en ricochets d’arpèges et de nappes vaporeuses.
Quant au merveilleux Reappearing, il nous gratifie de l’une des plus belles mélodies entendues jusqu’ici en 2025, noyée dans un océan de réverbération sans fin et d’harmonies évanescentes... un chef-d’oeuvre à lui seul !

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