Avec une première partie d’album partagée entre sommets épiques et angoissés (Broken Halo), odes mélancoliques (le poignant Stay Conscious d’ouverture) et bulles d’apesanteur à l’atmosphère troublante plus que jamais marquées par les musiques chinoise (Opium Scripts, Air Battery) ou japonaise (Hattori Hanzo), Vordul Mega partait pour au moins égaler ses albums jumeaux de 2004, Revolution Of Yung Havoks et Yung World.

Et même si ce troisième opus ne tient malheureusement pas la distance et tombe à partir d’In The Mirror dans la facilité d’une routine convenue et sans génie au point qu’on n’a plus l’impression d’écouter le même album, l’Américain moitié de Cannibal Ox, avec des morceaux de bravoure du calibre de Trigganomics ou surtout cet AK47 au lyrisme désespéré qui le voit partager à nouveau le micro avec son camarade de jeu Vast Aire - auteur également d’un nouvel opus en juin dernier intitulé Deuces Wild et membre comme lui du collectif Atoms Family - nous aura au moins fait rêver d’un retour toujours espéré du duo prodigue du label new-yorkais Def Jux, en stand-by depuis The Cold Vein son chef-d’oeuvre inaugural produit par El-P il y a huit ans déjà.