Cela fait déjà plus de six mois que Falling EP est disponible gratuitement sur la toile et il n’arrive que maintenant entre nos écoutilles. Difficile de ne pas faire une comparaison somme toute assez évidente avec les compositions de la formation qui, bien que relativement accessibles, prennent une autre dimension avec la répétition des écoutes.

Car Glorie a quelque chose de paradoxal. Initialement, il s’agissait du projet du seul Jason Paxton qui revenait aux affaires après un hiatus musical de huit ans. On était alors en 2009, et un premier album éponyme fut publié en 2011. Falling EP est donc le deuxième effort discographique des Américains.

En découvrant la composition de Glorie - deux guitaristes, un bassiste, un batteur et un claviériste -, on se dit qu’il n’y a ici rien de révolutionnaire. On penserait même à un groupe de rock assez classique. Que nenni !

Dès le premier morceau, Sunshine Then Nightmares, on découvre une musique instrumentale très cinématographique, lorgnant sur les travaux de Clint Mansell, en équilibre permanent entre la justesse et la grandiloquence. Un vrai travail de funambule qui se poursuit au long des vingt deux minutes de cet EP où les cordes (violon et violoncelle) jouées par des musiciens additionnels sont finalement omniprésentes.

Oscillant globalement entre rock cinématographique et post-rock (les cordes introductives de Falling évoquent Godspeed You ! Black Emperor, ou plus précisément Thee Silver Mount Zion), c’est également à des formations comme les Tindersticks que l’on pense sur un morceau comme Smoke.

Que de belles comparaisons, donc, et malgré les quelques mois qui nous séparent de la sortie de l’EP, il serait bien dommage de s’en priver.