Déjà de retour aux affaires moins d’un an après la sortie de son précédent long format, James Murray nous offre un avant-goût de son prochain opus Mount View, à paraître le 17 mai prochain sur son propre label Slowcraft. L’Anglais, qui nous faisait partager il y a quelques mois ses meilleurs concerts de 2013, y donnera suite aux reflux électro-acoustiques de l’EP Broken Homes, morceau fleuve de 17 minutes lâché en novembre dernier.
Ultime volet d’une trilogie autobiographique qui ramène le musicien au point de départ d’un passé douloureux pour mieux s’en délester et aller de l’avant, ce troisième LP en trois ans creuse encore plus avant la veine ambient minimaliste et lancinante de l’excellent The Land Bridge, laissant les influences néo-classiques passer au second plan des vibrations plus texturées (en témoigne la présence plus feutrée que jamais du piano sur Long Light ou These Hands) voire s’effacer complètement au profit de radiations drone délicates et d’arrangements électroniques discrets.
Le résultat, cocon de spleen solaire aux éclats lancinants, tend vers l’abstraction et l’irréalité, entre magie, onirisme et austérité à l’image de Swift Returns, premier extrait en forme de liturgie pastorale :