Star Core fait partie de ces albums incontournables qui fera nécessairement date dans la discographie de Marielle V Jakobsons. Comment pourrait-il en être autrement d’un long-format sur lequel une artiste confirmée pose sa voix pour la première fois ?

A l’écoute des six morceaux composant cette sortie, difficile de ne pas se demander pourquoi celle qui vit aujourd’hui à Oakland n’a pas considéré plus tôt cette option. Par pudeur, peut-être ? Cette impression est en tout cas clairement perceptible au gré des tableaux esquissés par Marielle V Jakobsons.

Pour son deuxième disque sous cet alias, celle qui officiait auparavant sous le pseudonyme de darwinsbitch décline des univers cotonneux qui ne permettent néanmoins jamais de s’apaiser totalement. Certes sous-jacente, la menace est permanente.

L’ensemble lorgne clairement vers une ambient minimaliste. Les délicates nappes de synthétiseur sont appuyées par la voix de Marielle V Jakobsons, le plus souvent sous forme de murmures, tandis que le violon et la flûte viennent renforcer cette atmosphère onirico-cosmique mêlant drones et cordes dans un esprit finalement assez proche de celui de Julia Kent.

Désormais signée chez Thrill Jockey, la Nord-Américaine déploie donc un son minimaliste et spectral qui se voit également affublé ponctuellement de sonorités indiennes (White Sparks, The Beginning Is the End ou Rising Light), le cinéma de Bollywood étant l’une des sources d’inspiration ouvertement assumées par l’artiste.