Sept ans après un premier disque intitulé Cucumber, le combo de Dunbar se présente avec un nouveau long-format intitulé Marshmallow. Le programme est forcément plus alléchant, mais les sonorités plus pop de ce disque ne restent pour autant pas sur le ventre de l’auditeur.

S’articulant autour de neuf titres, cinq chantés pour débuter puis quatre instrumentaux, Marshmallow permet à Davy Henderson, également membre des Fire Engines, Win ou Nectarine No.9, de poursuivre une escapade lumineuse qu’il avait déjà pris soin de baliser ces deux dernières années avec la publication de singles inédits (Cream Sequence et Radius of Waves) sur sa page Bandcamp.

Plus conséquent, ce nouveau disque n’a été initialement pressé qu’à un exemplaire physique vendu aux enchères au plus offrant. Généreux, l’artiste basé à Dunbar en partage néanmoins l’écoute sur cette même page Bandcamp, permettant aux auditeurs d’apprécier ces compositions oscillant entre synthpop et lo-fi.

L’ensemble s’ancre essentiellement dans une mélancolie issue des décennies précédentes, notamment les années 90 pour la similitude avec le Mellon Collie And The Infinite Sadness des Smashing Pumpkins sur la ballade The Shadows Of Jet Plane, qui trouve un écho sur Sometimes où la voix nasillarde de l’Écossais rappelle déjà celle de Billy Corgan.

Même lorsque c’est à l’un de ses contemporains que l’on pense - en l’occurrence Alex G sur la lo-fi contemplative de Kevin Ayers - le clin d’oeil aux décennies passées est évident tant pour le titre du morceau (choisi en hommage au bassiste de Soft Machine) que pour cette nostalgie mélancolique partagée.

Plus pop que jamais, Marshmallow fait la part belle à des guitares radieuses mais jamais tout à fait allègres que les Beach Boys n’auraient probablement pas reniées. Un bel objet dont le seul possesseur peut se targuer d’avoir utilisé ses deniers intelligemment.