B.E.D. (Baxter Dury, Etienne de Crécy & Delilah Holliday) - B.E.D.
Il n’est pas étonnant de constater qu’en matière de cyclisme, le contre-la-montre constitue bien souvent l’étape la plus courte. C’est que l’effort y est plus intense et que le rythme tient une importance capitale.
1. Tais Toi
2. Walk Away
3. How Do You Make Me Feel
4. Fly Away
5. White Coats
6. Only My Honesty Matters
7. Centipedes
8. But I Think
9. Eurostars
Sur B.E.D. - pour Baxter, Etienne et Delilah - donc, les trois artistes s’essaient à une forme de contre-la-montre. Par équipe, donc. Et les rôles sont clairement répartis par un Baxter Dury qui pourrait à la fois être le directeur sportif et le maillot jaune. Bien calé dans les roues d’un Etienne De Crecy chargé de produire le rythme du groupe, le Britannique récolte les fruits (et probablement les critiques) du travail de son acolyte. Quant à Delilah Holliday, elle relaie Baxter lorsque son éternelle nonchalance l’incite à se ravitailler (But I Think).
C’est que le fils de Ian Dury connaît la combine. Pour déjouer le contrôle antidopage et la lassitude que pourrait ressentir le spectateur, il a besoin de ne pas donner incessamment de la voix. Celle d’une femme comme contrepoint de ses cordes vocales est alors nécessaire. Il l’expliquait déjà lorsqu’il courait pour son équipe précédente - la sienne - que ce soit en 2014 (It’s A Pleasure) ou l’an dernier (Prince of Tears).
Pour autant, il n’a pas changé de braquet et roule dans des contrées qui lui sont clairement familières, tel ce Fly Away éminemment caractéristique de sa cadence, rappelant même ses débuts en tant que professionnel à l’époque de Happy Soup.
Mais le cyclisme a évolué, et le dopage mécanique s’implante de plus en plus. L’évolution technologique et l’électronique gagnent du terrain. Son acolyte Etienne De Crecy, mécano-geek de la première heure, se charge donc d’améliorer la bicyclette qui, si elle semble parfois sous assistance, est d’une solidité incontestable.
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L’exercice est parfaitement digéré. La performance du trio lui permettra-t-elle de remporter l’étape ? Sans doute pas, mais il évite le fiasco annoncé par ceux qui n’aiment rien tant que conspuer. La cadence est respectée, nous ne pouvions nous attendre à rien d’autre mais c’est efficace même si, comme tout spectacle sportif, il vient parfois flatter nos bas instincts tout en déclenchant une fascination et un intérêt que l’on ne s’explique pas.
Mais revenons à l’exercice plus précis du contre-la-montre. La rythmique est savamment digérée et les choses sont pliées rapidement. En moins de vingt minutes pour neuf tronçons. Sans compter le passage de la caravane ni celui de la voiture balai. Une urgence nécessaire pour éviter la redondance. Ils n’auront pas le prix de la combativité, mais quelque chose nous dit qu’ils monteront quand même sur le podium…
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