Yôkaï - s/t

1. Plutonia
2. Daphné
3. Argo
4. Euonymus
5. Petit Indien n°3
6. Opuntia
7. X
8. Digitaline


Sortie le : 8 février 2019
Derrière l’artwork laineux de ce premier long format de la troupe bruxelloise - pas moins de huit instrumentistes se partagent l’entité Yôkaï - se cache une musique tout aussi chimérique, un patchwork singulier qui s’éparpille peut-être légèrement trop mais fait souvent mouche dans sa quête d’ailleurs et de mystère, celle-là même que met en images non sans humour félin de clip du superbe Plutonia (cf. plus bas).
Écartelée - avec une paradoxale décontraction - entre psychédélisme cosmique, groove vintage enluminé et enfumé façon Heliocentrics, l’éthio-jazz que ces derniers ont également revisité à leur manière ou encore ce "post-rock" de jazzeux libertaire et sinueux cher à Tortoise dont l’influence émanait déjà fortement du Moonlight qui ouvrait l’excellent EP01 4 ans auparavant et sur lequel on décelait aussi un brin de jazz zornien (les Dreamers, ou pas loin), cette ouverture ne sera jamais véritablement égalée par la suite. Mais entre deux digressions étonnamment accessibles (la ballade dream-pop Petit Indien n°3 aux faux-airs de Beach House voire même Air puis le final Digitaline et son pizzicato sur fond d’orgue baroque et de mélancolie cuivrée), on y retrouve par alternances ce sens du groove alambiqué (Argo, petit cousin gothique aux entournures des classiques à guitares wah-wah du génial Mulatu Astatke) et cette dimension épique qui sur l’incandescent Euonymus ou le frénétique X flirte carrément avec la motorik et le post-modernisme à synthés des regrettés Add N to (X).
Entre-temps, les plus atmosphériques et déstructurés Daphné et Opuntia, respectivement aux frontières de l’ambient et d’un psychédélisme fantasmagorique et hypnotique que le Can de la grande époque n’aurait pas renié, auront ouvert d’autres chemins de traverse, prometteurs pour la trajectoire imprévisible de cette formation inclassable et finalement plutôt originale (dont le nom vient des fameux esprits du folklore japonais) que l’on a hâte de retrouver sur nos scènes hexagonales.


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