Mice Parade - Mice Parade
Toujours aussi torturé et mélancolique, Mice Parade parvient à s’envoler avec ce septième album éponyme vers des hauteurs vertigineuses sans vouloir ne jamais redescendre sur la terre ferme.
1. Sneaky Red
2. Tales of las Negras
3. The Last Ten Homes
4. Snow
5. Double Dolphins on the Nickel
6. Satchelaise
7. Swing
8. Circle None
9. Nights After Fiction
C’est bien vers ce ciel sombre et étoilé que le regard d’Adam Pierce et son projet Mice Parade en guise d’anagramme, semble vouloir nous diriger et nous emmener. Sur la pochette, ce nuage blanc et les constellations sorties de son imaginaire sont autant d’invitations aux douces rêveries qui parsèment cet album. Mais attention avant d’atteindre les étoiles, le décollage ne se fait pas en douceur et peut paraître périlleux avec Sneaky Red qui débute avec une guitare flamenco et une rythmique énervée qui se retrouvent écrasées par des déflagrations électriques et noisy influencées par My Bloody Valentine dont Adam Pierce est un fervent adepte. Une fois la frustration passée, c’est le sentiment de bien-être et de plénitude qui émerge avec une mélodie finale sensible et aérienne. S’enchaîne ensuite parfaitement Tales Of Las Negras, une des plus belles et émouvantes chansons de l’année. Il est difficile de ne pas succomber au chant de Laetitia Sadier de Stereolab en parfait complément du New-Yorkais sur des nappes électroniques et des beats envoûtants qui rappellent les paysages des Boards of Canada. Et même si la mélodie peut paraître dans une certaine mesure glaciale, elle sait rester délicate et réchauffer les cœurs.
Mélancolie et spleen prédominent clairement mais il ne faut pas oublier les nombreux moments de lumière et de clarté qui égayent cet opus. La lumière vient notamment de ces petites touches de folklore hispanique qui se greffent au fur et à mesure des compositions de l’album. Une simple guitare acoustique au son clair et quelques claps de main sur The Last Ten Homes nous amènent vers les terres dansantes andalouses. Ainsi, l’ancien batteur de HiM, Múm, Swirlies et The Dylan Group montre son ouverture à toutes les frontières et formes musicales, que ce soit en direction des pays froids ou bien des pays chauds, il associe avec maîtrise et génie toutes les ambiances qui pourraient sembler contradictoires et pourtant si évidentes à l’écoute. C’est aussi l’occasion pour Adam Pierce de nous dévoiler les sentiments qui semblent l’habiter et s’affronter entre eux. Satchelaise, laisse la tension et la colère électrique se libérer et prendre le relais sur la complainte folk et acoustique du début. Au contraire sur Snow, c’est la beauté d’une pluie cristalline apaisante qui l’emporte sur des guitares tempétueuses. Tout n’est que confrontation et apaisement. La beauté crépusculaire et complexe de cet album trouve sûrement sa grâce dans le morceau final The nights after fiction qui rapproche également Mice Parade de plus en plus de Hood dont la folktronica et le chant ne sont en fait pas si éloignés.
Finalement, la petite perle à retenir s’il fallait n’en retenir qu’une ce serait très clairement Double dolphins on the nickels où Kristin Anna Valtysdottir de Múm chante, susurre d’une voix enfantine et mutine une sorte de comptine idyllique. Déjà présente sur le remarquable Night waves de l’ouvrage précédent Bem-Vinda Vontade , la demoiselle enchante et émerveille de nouveau. Après l’écoute de ce morceau, on peut s’endormir, c’est sûr, en toute sérénité, et plonger dans de doux rêves.
Avec cet album éponyme d’une durée bien trop courte, il ne reste plus qu’à espérer que Mice Parade n’ait pas atteint son apogée et que la suite saura atteindre les mêmes sommets de mélodie. Mais profitons du temps présent avec celui-ci.
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