Le plus indo-pakistanais des soundsystems anglais est de retour (au Japon c’était il y a six mois, allez comprendre) avec son mélange survitaminé de drum’n’bass panjabi et de bhangra vaguement dub teinté de ska et de dancehall, mais toutes guitares dehors cette fois et plus rock que jamais. En effet, qui dit Punkara dit punk et voilà bien la principale influence d’Asian Dub Foundation sur ce sixième opus, qui tend à se rapprocher du son du groupe en concert et va même jusqu’à inviter Iggy Pop himself à donner de la voix sur une version hypnotique de No Fun, au côté du nouveau chanteur Al Rumjen.

Côté changements il faudra désormais sauter contre les murs au lieu de rebondir sur place, d’ailleurs comme d’hab sur la durée ça pèse son poids sur l’estomac malgré quelques incursions nettement plus atmosphériques (le remarquable instrumental Bride Of Punkara), mais à petites doses et quoi qu’en dise l’Iguane sur cette reprise un peu facile des Stooges, à laquelle on préfèrera l’impressionnante mise en orbite toute en tension contenue de Superpower (en ouverture sur la version japonaise de l’album c’était tellement mieux pourtant) ou l’efficacité superbement nuancée du single Burning Fence, ça reste plutôt fun.