Quatrième album pour les Milanais découverts l’an dernier d’une plus large audience par le biais du très bon et déjà bien inquiétant The Life & Death Of A Wasp enregistré avec Aidan Baker et Leah Buckareff de Nadja, Cor Cordium devrait être celui qui permettra à Stephania Pedretti et Bruno Dorella de laisser leur empreinte parmi les manifestes les plus flippants du metal/ambient, quelque part entre les incantations démoniques du Moonchild de John Zorn et les nécropoles instrumentales de KTL.

Aux fûts, le patron de l’écurie Bar La Muerte oscille entre martèlement sludge épileptique et passages plus minimalistes ou tribaux propices aux atmosphères déliquescentes, tandis qu’à la guitare sa comparse - pensionnaire du même label sous le pseudo  ?aloS - se laisse aller sur fond de riffs doomesques à des grognements rageurs, chuchotements menaçants, cris de goblin possédé et autres babillages paniqués à la Mike Patton, livrant à coup sûr l’album de métal le plus dérangeant de ce début d’année, véritable voyage aux coeurs des catacombes d’une secte satanique où rôderait de toute éternité quelque bête ramenée des enfers pour vous aspirer l’âme.