Bill Callahan sauvé des flammes

Après s’être éveillé sur le coeur d’une baleine puis envolé tel un aigle parmi les cimes, Bill Callahan déchaînera-t-il l’ Apocalypse sur nos têtes ? Vraisemblablement pas, à moins que ce ne soit du souffle du bébé de Rosemary dont parle le premier extrait de ce troisième opus post-Smog à paraître le 19 avril chez Drag City :


Un album que le prestigieux magazine anglais The Wire a pourtant choisi de précipiter d’emblée dans les flammes, à croire que les fébriles variations de tempo et les subtiles montées en intensité de ce Baby’s Breath transcendé comme toujours par la voix élégante et profonde de l’Américain ne suffisent plus, il faudrait carrément qu’il change son approche du songwriting pour coller aux canons de l’époque j’ai nommé... James Blake et Jamie Woon ?! Et descende au passage de son piédestal avec son copain Will Oldham, direction le cimetière des éléphants de l’indie folk.

Must Be Blind, dit la pochette du double single que nous prépare justement pour la mi-avril le "Prince" de la folk avec son compère de Superwolf (2005), Matt Sweeney dans la foulée de leur reprise de Gene Watson pour la chaîne de cartoons Adult Swim l’an dernier, autant dire qu’au royaume des sourds les malentendants sont rois et bientôt les dinosaures du journalisme rock craignant pour leur cuir voudront bannir les Jason Molina et autre Mark Kozelek au profit de kids du dubstep mainstream armés de vocoders, comme si tout ce petit monde ne pouvait pas simplement cohabiter en paix. Enfin bref.

Passons et terminons plutôt sur les futurs concerts français du bonhomme, à l’Aéronef de Lille le 19 mai et au Café de la Danse le lendemain pour les Parisiens puisqu’il est fort à parier que l’auteur du génial Dongs Of Sevotion ne nous décevra pas davantage que jamais avec ce quatorzième opus en 21 ans d’un carrière sans fausse note depuis au moins The Doctor Came At Dawn.

News - 26.03.2011 par RabbitInYourHeadlights
 


Bill Callahan - Baby’s Breath

Bonnie 'Prince' Billy nous évite le pire

On est passé à un cheveu de la catastrophe. A un petit trimestre près, on était bien parti pour vivre une année 2011 sans le moindre album de Bonnie ’Prince’ Billy. Comment l’univers allait-il réagir à cet événement ? Depuis plusieurs mois, les signes avant-coureurs de la fin du monde s’accumulaient. Tsunami au Japon. Ouragan à New-York. Les places (...)