Fureur contenue aux envolées vocales enfiévrées ou désespoir romantique et rageur, on pense autant aux enregistrements de Josh Homme (Fuck You Dinosaur) ou Eddie Vedder (Chieftain) qu’à Sonic Youth (Beggars) ou au Placebo de la grande époque (No Defuse) à l’écoute du premier EP des Parisiens de So Was The Sun (photo), tout juste tempéré par l’intervention vocale de l’Irlandaise Rachel Austin sur le superbe My Lover’s Gone réminiscent des grands moments de Without You I’m Nothing avec ses riffs qui prennent aux tripes entre deux séries de larsens morbides.
De quoi clore de la plus belle des manière cet éponyme de 5 titres mixé par Hugo Cechosz (Eiffel) et en écoute sur Bandcamp, manifeste suintant le noise rock des 90’s d’un trio qui devrait bientôt faire parler de lui, au détour peut-être de quelque tournée où Palem Candillier (chant et guitare), Mai-Lan Hoang (basse) et Loic Jallais (batterie) semblent faire preuve d’une belle efficacité :
L’année dernière, on les croisait ainsi sur les mêmes scènes que leurs compères des Finkielkrauts, combo itinérant au rock plus métissé mais tout aussi maîtrisé. Là encore, un (long) EP vient de voir le jour à la mi-mars, toujours chez Another Record (Dirge, Half Asleep, Frànçois And The Atlas Mountains) un an après le précédent produit par Rubin Steiner, et c’est sur Bandcamp que ça se passe pour une mixture plus ou moins dark ou discoïde, atmosphérique ou épileptique de post-punk, de noise rock et de krautrock. Un univers aux contours incertains, c’est sans doute pour ça que ça s’appelle Smog et il faudra bien sortir du brouillard un de ces soirs pour aller découvrir le résultat en concert près de chez soi.
Quant à Steiner puisqu’on en parle, il sortira le 4 avril un nouvel opus We Are The Future en collaboration avec un certain Ira Lee, rappeur freestyle et truculent d’origine canadienne qui s’en donne à coeur-joie sur les longs extraits à découvrir sur le site du label Platinum Records, dont les influences semblent aller comme souvent avec le Tourangeau du jazz au rock en passant par la new wave, l’électro et à peu près tout le reste.
