Le streaming du jour #22 : Horseback - ’The Gorgon Tongue : Impale Golden Horn + Forbidden Planet’

Paru à l’origine chez l’intransigeant et formidable Utech Records, Relapse accordait l’année dernière une seconde chance à celles et ceux qui étaient passé(e)s à côté de The Invisible Mountain, un ovni que l’on devait à Horseback et qui faisait référence à La Montagne Sacrée, film azimuté d’Alejandro Jodorowsky. Un disque incroyable, découvert sur le tard et donc passé inaperçu dans ces pages. Hors de question de faire la même erreur avec son successeur !
Imaginez des instrumentaux arides portés par de simples mais lumineuses mélodies, un blues désertique aux velléités bien sûr stoner mais aussi ambient et shoegaze, un curieux mélange hypnotique qui aime prendre son temps sur dix titres tribaux en diable, répétitifs, parfois lourds mais aussi capables d’une grande légèreté. Et là-dessus, ou plutôt en dedans, une voix écorchée, crachée, hurlée mais mixée très en-dessous à tel point qu’elle fait partie intégrante du maelström instrumental qui l’enveloppe. Une voix typée black metal que l’on doit à Jenks Miller, l’homme qui se cache derrière Horseback. Tout aussi intrigant que son prédécesseur, The Gorgon Tongue : Impale Golden Horn + Forbidden Planet est une invitation au voyage intérieur et propose une musique méditative et fortement abstraite qui pousse le metal vers l’épure.
Réunion du premier album de Jenks Miller sous le pseudonyme d’Horseback, Impale Golden Horn paru en 2007 chez Burly Time Records et du dernier album en date, Forbidden Planet (une référence au film du même nom sorti en 1956 ?), l’amalgame des deux à paraître ces jours-ci (toujours chez Relapse) permet de bien comprendre l’évolution de la musique de l’Américain qui – atteint de troubles obsessionnels compulsifs qu’il tente d’exorciser et de comprendre dans ses disques – officiait dès le départ dans un registre drone déjà peu ordinaire, aux textures infiniment détaillées, pour aboutir aujourd’hui à une musique plus sombre et surtout plus répétitive encore qu’elle ne l’était déjà, à tel point que l’on a l’impression qu’il s’agit six fois du même titre alors qu’il y a bel et bien variation, mais toujours en permanence tiraillée entre luminosité, beauté et violence.
Il est temps de découvrir le psychédélisme abstrait d’Horseback, les dix titres ci-dessous sont la promesse d’un voyage en terre inconnue qui ne devrait pas vous laisser indifférents.


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