Frottant le romantisme adolescent de leur mélodies rétro à une production sursaturée mêlant synthés gothiques, guitares noisy, kicks rouleaux-compresseurs et sonorités plus désuètes, Elizabeth Sankey et Jeremy Warmsley ont décidément une idée bien à eux de ce que doit être la twee-pop en 2011.

Avec le retour en force des 80’s sur le devant de la scène indie, ce qui avait commencé comme un défouloir anonyme pour le jeune musicien fuyant la surexposition et l’ex-journaliste du NME redoublant de précautions au moment de traverser le miroir s’est ainsi transformé en l’espace de deux ans en un véritable petit phénomène, capable de rassembler nostalgiques en goguette et allergiques au genre dans un même mouvement d’attraction sentimentale et morbide.

Une dualité qui fait toute la singularité de ce Welcome To Condale à paraître le 8 novembre chez Moshi-Moshi, de ses passages les plus légers (le titre éponyme et sa basse épique digne de New Order, Last American Virgin aux claviers kaléidoscopiques, Losing My Mind dont le beat trip-hop se marie à merveille avec la mélancolie des chœurs électroniquement modifiés ou encore le fameux single Ghost Train) aux plus hardcore (la witch-pop bluesy de Nobody Knows You, ou Brian Krakow qui voit Jeremy prendre le micro dans un déluge heavy et abrasif) :

(via Prefixmag)