;background-color:#">Jenny Hval - Blood Bitch

1. Ritual Awakening
2. Female Vampire Voir la vidéo Jenny Hval - Female Vampire
3. In the Red
4. Conceptual Romance
5. Untamed Region
6. The Great Undressing
7. Period Piece
8. The Plague
9. Secret Touch
10. Lorna

2016 - Sacred Bones Records

Sortie le : 30 septembre 2016

Jenny Hval

Pour son sixième album - le quatrième sous ce pseudonyme, la Norvégienne se dévoilant auparavant sous l’alias Rockettothesky - Jenny Hval était particulièrement attendue. Paru l’an passé, Apocalypse, Girl était de ces disques qui vous retournent le ventre et ne relâchent jamais la pression. En somme, il faisait partie de ces disques mémorables qui ne peuvent être produits que par un artiste possédant un minimum de génie.

Et l’auditeur est toujours plus exigeant vis-à-vis des génies. Jenny Hval aurait pu choisir de se faire oublier ou de surfer sur le succès de cet opus. Que nenni. Celle-ci aime se mettre en danger, et elle n’a donc pas craint d’offrir très rapidement un successeur à son chef-d’oeuvre, sachant pertinemment que les comparaisons entre ces deux disques seraient inévitables.

Tâchons d’éviter cet écueil, et n’évaluons Blood Bitch qu’à l’aune de ses caractéristiques propres, à ceci près que, pour éviter de déstabiliser l’auditeur, nous préciserons que cet opus est moins empreint de rythmiques que son prédécesseur.

Ce sixième disque de la Norvégienne n’est pour autant pas réellement cristallin. C’est que, sans insister sur les percussions, qui peuvent parfois être absentes de manière prolongée, elle parvient à créer des ambiances austères et presque lugubres, qui sont néanmoins contrastées ici et là par une pop plus douce et immédiate (Secret Touch).

La tonalité vocale et la verve de la scandinave évoquent parfois Björk, à l’instar d’un Period Piece dont les harmonies et le chant hanté, émaillé de cris presque saccadés, n’auraient pas dépareillé sur Medúlla.

Blood Bitch est un album schizophrénique, sur lequel la native d’Oslo parvient à passer du coq à l’âne (parfois même au sein d’un même morceau, comme ce très Lynchien The Plague, composé de parties plus désarticulées les unes que les autres, ou The Great Undressing) sans pour autant manquer d’offrir un trait d’union spirituel entre les nombreuses composantes du disque.

Ce n’est donc pas un mince exploit que réussit ici Jenny Hval. En seulement un an, elle a accouché - le terme n’est pas choisi au hasard, la thématique du sang étant ici associée aux menstruations - d’un Blood Bitch plus radical encore que son prédécesseur. Ce que la Norvégienne perd en immédiateté, elle le compense par une capacité accrue à intriguer et méduser l’auditeur. A défaut d’être un disque pop que l’on écoutera quotidiennement, Blood Bitch est une expérience, c’est évident, mais de celles qui remuent toujours autant le ventre de l’auditeur. En cela, Jenny Hval ajoute un chapitre à une oeuvre extrêmement cohérente, et jamais redondante.


( Elnorton )



- 27.08.2016 par RabbitInYourHeadlights
 


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