En début d’année, nous avions laissé Kaax sur un Lavage partageant des émotions allant de la déshumanisation à l’épicurisme. Toujours aussi actif, le producteur orléanais n’a pas chômé depuis et il partageait en juillet dernier un diptyque ambitieux.

Tout d’abord, Light Drops s’appuie sur une unique piste de près de 21 minutes. Délaissant le Roland Juno et le Moog Minitaure autour desquels s’articulait Lavage, ce nouvel EP voit Kaax renouer avec les instruments virtuels comme ce fut le cas pour son premier long-format Traffic Light paru en 2016.

Conçu comme la bande originale d’un court-métrage, Light Drops est surtout plus minimaliste que Lavage. Preuve de l’étendue de la panoplie du Français, les deux EPs n’ont que peu de chose en commun et, plutôt que l’IDM de son prédécesseur, Traffic Light lorgne plutôt vers une ambient à la William Ryan Fritch mâtinée d’atmosphères cosmiques plus ou moins perceptibles selon les mouvements.

Cette touche stellaire apparaît encore sur Tropical Solution, plus lumineux que Light Drops et dévoilé seulement huit jours plus tard. Pour autant, cette dimension cosmique n’évolue pas dans le même registre. C’est la contemplation de la lumière et des traînées d’étoiles qui est ici mise à l’honneur (Black Coconut) là où l’opacité de la nuit semblait régner sur Light Drops.

Magnétiques, les thèmes analogiques composés sur Ipad sont profonds et alambiqués (Work) mais également percutants, du fait de la présence de boites à rythmes discrètes mais essentielles. Conçu comme un EP estival, Tropical Solution réussit le pari de créer des hymnes dansants et accessibles sans jamais se départir d’un esprit d’aventure. Celui qu’il faut pour se diriger vers les astres.