Le streaming du jour #1733 : Sufjan Stevens - "The Greatest Gift Mixtape’

Si de toute évidence, le plus beau cadeau qu’aurait pu faire Sufjan Stevens à ses fans aurait été la sortie d’un nouveau long-format original, nous ne bouderons pas notre plaisir avec la découverte de la mixtape The Greatest Gift.

Celle-ci comporte onze titres répartis de la manière suivante : quatre originaux, une demo et six remixes. Six mois après le Carrie & Lowell Live, épuisé à la vente mais toujours disponible en streaming, la sortie d’un tel recueil témoigne de l’importance qu’accorde Sufjan Stevens à son chef-d’oeuvre de 2015.

Comme un symbole, ce n’est que la deuxième fois que l’Américain partage une collection de faces B comme pendant à un album. Les fans de l’artiste se souviennent évidemment de The Avalanche, sorti un an après Illinoise. A dix ans d’intervalle, ce dernier disque et Carrie & Lowell semblent bien constituer les deux sommets de la discographie d’un des musiciens les plus importants de sa génération.

Sur The Greatest Gift, ce sont évidemment les quatre morceaux inédits qui constituent le principal événement. Sommet de cette sortie, The Hidden River of My Life débute avec un banjo répondant à la voix de Sufjan Stevens avant que la progression labyrinthique du titre ne l’amène vers des territoires folk puis spirituels, les chœurs épousant des arrangements mélodieux.

Aussi sublime, Wallowa Lake Monster ouvre le bal dans une veine mélancolique fidèle aux sonorités des morceaux présents sur Carrie & Lowell, malgré une pointe d’emphase supplémentaire. Plus radieux, The Greatest Gift et City of Roses constituent également d’agréables récréations, sans toutefois être indispensables au sein d’une discographie aussi élégante.

Aux manettes sur les remixes All of Me Wants All of You et Death With Dignity, l’excellent Helado Negro parvient, comme prévu, à associer sa sensibilité à celle de Sufjan Stevens pour en faire émerger le nectar, tandis que 900X déstructure Fourth of July pour lui prêter un costume électronique qui lui sied étonnamment. Enfin, Sufjan Stevens réarrange lui-même Drawn To The Blood pour lui conférer une dimension synthétique qui rappelle le Too Much de The Age of Adz. En variant les plaisirs,
Sufjan Stevens nous offre un bien joli présent et referme (probablement) le chapitre Carrie & Lowell. Vivement l’ouverture du suivant...


Streaming du jour - 28.11.2017 par Elnorton
... et plus si affinités ...
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