Déjà croisé cette année chez Lotophagus à l’artwork du tout aussi kosmische Julius Vernus The Third d’Ophtalmologist, Steven Nguyen fait ses débuts sur le label d’Achères avec un disque procurant le maximum d’effet avec le minimum de moyens. Parfois, il suffit de pas grand chose pour être embarqué : des synthés aux textures denses mais aux harmonies minimales, dont les mélodies non dénuées de lyrisme (Inside An Android Mind, Towards An Era Of Progress) évoluent avec subtilité sur des compos d’une durée comprise entre 5 et 7 minutes. Le voyage est onirique mais rêve surtout de grands espaces interplanétaires, nous renvoyant aux genres de futurs musicaux qu’imaginaient en 1971 Tangerine Dream ou Klaus Schulze en solo.

Rien de nouveau en somme sous cet astre incandescent de la pochette, si ce n’est que l’épure est ici totale, le musicien ne comptant que sur les radiations massives des synthés et cette musicalité tantôt sereine (Space Ballet), ascensionnelle (A Bright Future), évoluant vers une certaine angoisse (Shadow Of A Doubt) voire une forme de déliquescence (The Conductor) ou même des accents gothiques (Memorarium). Une réussite !