Tous les ans, c’est le même constat : j’ai cette (très bonne ?) tendance à m’éloigner de plus en plus des côtes musicales anglaises pour me rapprocher du Nouveau Continent. Est-ce une envie d’espace, de nouveaux horizons ou le simple constat que le véritable esprit "indie" vient en fait des Amérique ? Pas envie, après avoir festoyé et enterré cette année 2007, de lancer un débat qui, de toutes les façons, sera loin d’être tranché...
Alors, qu’est-ce qui t’a plu cette année JohnSteed ?

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1. Arcade Fire : Neon Bible (lire notre chronique)
Si les Canadiens d’Arcade Fire avaient été la sensation musicale de 2005 avec Funeral, je trouve qu’on les a un peu vite oubliés dans les différents classements en 2007. C’est un peu le problème avec les albums qui sortent en début d’année. Et pourtant avec leur second effort, Arcade Fire a eu le privilège de m’enchanter. Leurs nouveaux morceaux sont certes plus tourmentés, plus sombres mais sont tout aussi délicats et attachants. Pour moi, Neon Bible surpasse Funeral par sa cohérence et la complémentarité des morceaux. On peut écouter des titres de Funeral mais Neon Bible ne doit s’écouter que comme un véritable ensemble, un tout, tout proche d’un chef d’œuvre.

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2. Shannon Wright : Let In The Light
Le monde de la chanteuse américaine ne m’avait jamais captivé jusque là. Et pourquoi ? Je ne sais quoi répondre pour ma défense. Et pourtant l’univers qu’elle propose est assez proche de mes goûts : songwriting délicat, ambiances mélancoliques,... Tout pour me plaire. Cet album a su me conquérir. Comme le chant de sirènes, cet album m’a attiré vers lui. Et puis, la lumière est entrée et avec elle, les accords de piano, cette voix belle à craquer...

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3. The Lightning Dust : The Lightning Dust (lire notre chronique)
Je trouve qu’on ne parle pas assez de Black Mountain. Ce groupe canadien (tiens, dans mon tiercé, le Canada arrive de très loin en tête, affaire à suivre) cache en son sein The Pink Mountaintops, auteurs d’un magnifique album l’an passé, Axis of Evol (lire notre chronique) mais également ce groupe aux allures de couples que l’on trouve uniquement dans les contes de fées. Amber Webber et Joshua Wells jouent aux amoureux torturés le temps de ce premier album éponyme et dévoilent leurs histoires d’amour qui finissent mal en général.
Si Black Mountain ne vous dit rien, quelque chose me dit qu’il faudra compter sur ce groupe d’exception en 2008. Voici un (indice).

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4. Alela Diane : The Pirate’s Gospel (lire notre chronique)
Surgie de nul part, Alela Diane a atterri comme par hasard et sans crier gare. Pour ceux qui ne la connaissent pas (encore), à toutes proportions gardées, on peut la qualifier d’Amy Winehouse du folk. Et son album, The Pirate’s Gospel est, à tous égards, indispensable à tous les amoureux des grands espaces et des voyages dans les contrées les plus enchanteresses.

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5. The Raveonettes : Lust Lust Lust
Voici, (enfin ? Et pour dire que 2007 ne fut pas, malgré les apparences, une année calme !) un peu de bruit dans ce classement. Les Danois retrouvent leur forme noisy avec ce nouvel album enregistré sans complexe mais avec beaucoup de ferveur, de grâce et de guitares. Lust Lust Lust est fortement déconseillé les jours de gueule de bois. Et ce n’est même pas la peine d’essayer !

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6. Kings Of Leon : Because Of The Times
Si comme moi, vous avez un peu lâché en route la famille Followill, sachez que ce troisième opus studio est un grand album. Auraient-ils retrouvé la foi musicale en Bob Dylan, de qui ils ont assuré les premières parties de sa dernière tournée américaine ? Peut-être bien mais en ajoutant beaucoup, mais alors beaucoup de rock.

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7. Panda Bear : Person Pitch (lire notre chronique)
Même si je ne suis pas un grand admirateur d’Animal Collective, je dois dire que Panda Bear et son Person Pitch m’ont énormément plu. Et puis écrire ces titres Comfy In Nautica et Bro’s, cela relève de la classe mondiale.

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8. The Electric Soft Parade : No Need To Be Downhearted
Moi, je vous le dis haut et fort. Les véritables héritiers des Beatles, ce sont eux !

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9. The Embassy : Tacking
Et encore des Suèdois ! Mais cette fois-ci, pas de guitares. On ressort plutôt les claviers, boîtes à rythmes, les dance-floors et les ecstasys, chers aux années Madchester. Nostalgie, quant tu nous tiens...

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10. The Rosebuds : Night Of The Furies (lire notre chronique)
Voilà comme j’en parlais à l’époque de sa sortie : "Rencontrés dans le cadre du projet Dig For Fire : A Tribute To Pixies, les trop méconnus Américains de The Rosebuds offrent avec leur troisième album un condensé de pop moderne idéale. Certains pourraient y déceler un remplaçant idéal aux silencieux New Order. Mais ce serait une impardonnable injustice. Si remplaçant ils devaient être, The Rosebuds en seraient indéniablement un de luxe." Je maintiens ce que j’en disais.

Bonus :
Ceux que je n’ai pas envie d’oublier et qui mériteraient mieux que des honneurs :
Vietnam : Vietnam
The National : Boxer
Samuraj Cities : Cheap Deluxe
Menomena : Friend And Foe
Thurston Moore : Trees Outside The Academy
Bishop Allen : The Broken String
Liars : Liars
The Tellers : Hands Full Of Ink
Joy Wants Eternity : You Who Pretend To Sleep
Benjy Ferree : Leaving The Nest
Cold War Kids : Robbers & Cowards
Perio : The Great Divide
Bat For Lashes : Fur And Gold