Après la révélation des Thee More Shallows l’an dernier, le label Anticon devrait à nouveau affoler cette année les amateurs de pop hors-normes avec sa toute dernière signature, Son Lux.

Derrière ce pseudonyme se cache le new-yorkais d’adoption Ryan Lott. De formation classique mais intéressé très tôt par le jazz, la pop et l’électro, Ryan voulait déjà être compositeur à 12 ans. Treize ans plus tard, fort de nombreuses expériences de composition pour des chorégraphes, notamment la new-yorkaise Gina Gibney, il tente une nouvelle approche et se met à échantillonner des fragments de centaines de disques de sa collection personnelle et autres, pour commencer à travailler sur un premier album en se basant sur la rythmique, à la façon d’un beatmaker et en délaissant le traditionnel format couplet/refrain. Toutefois, ses premières amours de mélodiste (il joue du piano depuis l’âge de six ans) reprendront bien vite le dessus, et il retravaillera du tout au tout la construction des chansons de l’album en y ajoutant, le plus souvent lui-même, de nombreuses lignes instrumentales, notamment de piano, guitare, basse, violoncelle, cuivres ou instruments à vent...

Tout ça devrait vraisemblablement s’entendre sur At War With Walls And Mazes , qui voit enfin le bout du tunnel après plus de trois ans d’efforts puisque sa sortie est prévue pour le 26 février. Et à entendre l’épique et mélancolique Break en écoute sur myspace, mélange de pop majustueuse, d’électronica pulsatoire, de musique de chambre et de free jazz transcendé par la voix légèrement éraillée de Ryan, quelque part entre Will Oldham et Marcus Acher de The Notwist, pas étonnant que le bonhomme ait déjà ouvert sur scène pour deux des musiciens américains les plus passionnants de ces dernières années, Sufjan Stevens et Sole...