Plaid ravive la flamme ?

A Indie Rock Mag, on n’est pas vraiment du genre à dire que "c’était mieux avant", mais dans le cas de Plaid et de ses deux derniers albums d’inspiration pour le moins inégale, l’évidence s’est malheureusement imposée.

Excusable dans le cas de Greedy Baby (2006), dont les neuf morceaux avaient été composés pour mettre en musique des vidéos d’animation signées Bob Jaroc - déjà responsable de leurs projections scéniques - qui accompagnaient l’album en DVD, cette tendance au laisser-aller ou dans le meilleur des cas à la redite policée trouvait sa parfaite illustration, deux ans après un Double Figure partagé entre de trop rares morceaux de bravoure et la routine efficace d’un revival techno/IDM trop balisé, avec le surestimé Spokes  : dans l’absolu un album d’électronica plutôt honnête mais sans grand intérêt il faut bien l’avouer pour qui est un tant soit peu familier de 15 ans d’histoire du groupe et du label de sa consécration, Warp Records.

De leurs fabuleux débuts quelque part entre IDM subtile et ambient malaisante compilés sur l’impeccable double Trainer en 2000 au gargantuesque Rest Proof Clockwork (1999) qui empruntait à l’abstract hip-hop, au jazz ou à la musique concrète et se terminait sur un petit chef-d’oeuvre d’électronica éthérée interprété par Alison Goldfrapp, en passant par le célébré Not For Threes (1997), délice de poptronica dansante habitée par les voix de Björk, Nicolette (entendue 3 ans plus tôt sur le Protection de Massive Attack) ou encore Mara Carlyle, le tandem démissionnaire de The Black Dog, trio pionnier de l’"intelligent techno" anglaise passé à la postérité côté "grand public" grâce à des remixes pour Radiohead, les Dandy Warhols ou... Björk notamment, encore elle, avait pourtant tout pour s’imposer dans la carré d’as de Warp aux côtés d’Autechre, Aphex Twin et Boards Of Canada, une place désormais solidement occupée par un certain Flying Lotus dont on vous a pas mal parlé l’an dernier.

Serait-ce donc dans l’idée de briller à nouveau et recoller avec le peloton de tête que les londoniens Andy Turner et Ed Handley ont choisi d’intituler Scintilli leur sixième véritable album studio ? Il faudra vraisemblablement attendre au moins jusqu’à cet été pour avoir la réponse, mais les fans les plus hardcore ou les passionnés de japanimation en VO pourront déjà faire un saut au Pays du Soleil Levant pour y voir en salle à compter du 7 février le premier film live du réalisateur Michael Arias, Heaven’s Door. Ce dernier en effet y retrouve Plaid à la musique trois ans après leur collaboration planante sur le film d’animation à succès Tekkon Kinkreet ("Amer Béton" en VF). Malheureusement cette nouvelle bande originale n’est toujours disponible que par l’intermédiaire d’iTunes Japon, mais en attendant une hypothétique distribution française vous pouvez d’ores et deja en découvrir quatre extraits assez prometteurs sur le myspace du groupe.

Enfin, pour les parisiens, notons que Plaid se produira sur la scène du Batofar le 19 février prochain en compagnie de l’excellent Tim Exile (également chez Warp où paraîtra le 19 mars son nouvel album Listening Tree, que l’on conseille d’ores et déjà aux fans d’Hot Chip période The Warning ) pour les 10 ans de cette salle de concerts pas comme les autres.

Et pour découvrir voici une vidéo nommée Scope, mixant de superbes versions inédites des morceaux White’s Dream ( Tekkon Kinkreet ) et Launching Of Big Face (sans aucun doute le sommet de Greedy Baby ) enregistrées avec le London Sinfonietta Orchestra en 2005 :

News - 31.01.2009 par RabbitInYourHeadlights
 


Plaid retrouve la pieuvre du music business

Attendu de longue date, le septième opus de Plaid est enfin prêt à faire des étincelles. Le successeur de Spokes (et de l’oeuvre multimédia Greedy Baby ), en précommande chez Bleep.com, s’intitule comme prévu Scintilli et verra le jour le 26 septembre chez Warp dans toute une variété de formats, dont un CD-pack en forme de puzzle "muda na mono" à (...)