Avec El Dorado, Vladimir Karpov étoffe une discographie de plus en plus passionnante. A raison d’une sortie annuelle depuis Robinson Crusoe (Lost Soundtrack), le Russe parvient à conjuguer régularité, productivité et créativité.

Adepte des voyages musicaux, x.y.r. nous conduisait sur les plages d’une île paradisiaque imaginaire avec Big Calm avant d’opter pour le contre-pied total sur un Arktika forcément glacial.

Cette fois, le metteur en sons de 2muchachos part à la recherche d’une cité d’or. Son attrait pour les synthés vintage est toujours perceptible, mais quelques instruments tels que les toy percussions et la flûte s’invitent ici et là, ajoutant une candeur touchante à l’ensemble.

Au regard de son évidente beauté onirique, El Dorado s’inscrit dans la continuité des travaux de l’artiste. Pour autant, comme ses prédécesseurs, le quatrième opus de x.y.r. possède une identité propre et une singularité assurée par ce caractère mystique voire chamanique.