Trois ans après le peu surprenant mais réussi How To Destroy A Relationship qui sonnait le glas de son groupe The Servant non sans quelques regrets chez ceux qui avaient perçu dans leur précédent album éponyme une inventivité et une sensibilité devenues rares dans la pop à succès, le songwriter, guitariste et producteur Dan Black (à gauche ET à droite sur la photo) tentera de transformer l’essai en solo dès lundi.
En bon francophile, le jeune anglais a baptisé Un ce premier opus dont voici le tracklisting :
1. Symphonies
2. U + Me =
3. Ecstasy
4. Alone
5. Cocoon
6. Yours
7. Pump Your Pumps
8. Wonder
9. Cigarette Packs
10. Life Slash Dreams
11. I Love Life
12. Let Go
Trois singles sont d’ores et déjà parus depuis fin 2008, le dernier en date Symphonies ayant connu une genèse particulièrement difficile. En effet, construit autour d’une rythmique piquée au tube Umbrella de Rihanna (sic) et de samples orchestraux issus de la bande originale du Starman de Carpenter signée Jack Nitzsche, le morceau d’abord intitulé Hypntz devait voir Dan Black réinterpréter une partie des paroles d’Hypnotize, le hit du gangsta-rappeur The Notorious B.I.G. décédé en 97. Or les ayants-droit de l’auteur de Life After Death, malgré tous les recours possibles et imaginables, sont restés inflexibles : pas touche à l’oeuvre de Biggie Smalls. Un comble tout de même lorsque l’on sait qu’Hypnotise, l’original, piochait lui-même allègrement son instrumentation chez Herb Alpert, Pink Floyd ou encore Slick Rick...
Quoi qu’il en soit, Black ne s’avoua pas vaincu pour autant, renommant le morceau et remplaçant les emprunts en question par ses propres paroles, les plus personnelles qu’il ait jamais écrites selon ses propres dires. Le résultat, lyrique à souhait, illustré par une vidéo des géniaux Chic & Artistic (combien de références au septième art parviendrez-vous à reconnaître ?) :
(le clip de Alone, également dû au collectif de graphistes parisiens, n’est pas mal non plus)
Quant au reste de l’album, il est en preview intégrale sur myspace et pop à succès ou pas, c’est quand-même sacrément bon.
