Dans la foulée des rythmiques parfois plus frontales et percutantes de l’excellent Cardiac (cf. Quenz ou Smax), c’est sur une assise néanmoins plus désincarnée que Thomas Pujols pose les fondations de son futur album Castles avec cet EP bien-nommé, nouveau mètre-étalon des évolutions de son beatmaking toujours en mouvement et titillé ici par les tourments cybernétiques d’une techno rétro-futuriste et racée.

Parfois tout près des rouleaux-compresseurs malaisants d’un Kangding Ray que Mika Vainio de feu Pan Sonic aurait détraqué à coups de micro-saturations industrielles et de stridences dégénérées (Fishli), à d’autres moments typiquement glitchy et alambiqué mais surplombé de nappes synthétiques solennelles et désespérées dignes de la BO d’un film d’anticipation crépusculaire façon Blade Runner (Coryza II), voire carrément ambient et inquiétant comme peuvent l’être ses travaux au côté de François Dumeaux (Yarn), Basements se révèle finalement assez irréductible et du groove magnétique du morceau-titre à la fuite en avant anxieuse et distordue du fabuleux Training, augure pour Nebulo d’un futur pour le moins épique.